Parler à son chien avec une voix de bébé, bonne ou mauvaise idée ? La science a la réponse
On parie que vous aussi vous avez déjà parlé, intentionnellement ou pas, à votre chien avec une voix de bébé. Et si vous vous êtes senti un peu bête, rassurez-vous : ça valait le coup !
Lorsque l'on s'adresse à un bébé, on emploie un ton particulièrement sirupeux et beaucoup plus tendre. D'ailleurs, on se moque souvent de gens qui parlent ainsi aux enfants. Et pourtant, c'est très important pour les petits. Cela développe leur santé cognitive, sociale et cela facilite l'expression du langage. Grâce à cette étude en particulier celle diligentée par des chercheurs, notamment ceux de l'université Eötvös Loránd en Hongrie, on découvre que nos compagnons à quatre pattes y sont aussi très réceptifs et cela aurait un impact positif sur leur cerveau.
Les chiens écoutent mieux les voix de bébé
Lors de cette expérience, les cerveaux des chiens ont été mesurés à l'aide d'une imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pendant qu'ils écoutaient un discours dirigé pour des chiens, des nourrissons et des adultes, enregistrés par 12 femmes et hommes lors d'interactions réelles.
L'étude a révélé que les régions du traitement du son du cerveau des chiens répondaient davantage à la parole dirigée pour le chien et le nourrisson qu'à la parole de l'adulte. Ils sont donc beaucoup plus à l'écoute lorsque l'on s'adresse directement à eux.
Ils apprécient davantage les voix aiguës des femmes !
Ce n'est pas la seule conclusion de cette expérience. Ils ont aussi constaté que le ton de la voix pouvait avoir une influence. Par exemple, les chiens sont plus sensibles lorsque c'est une femme qui s'adresse à eux et lorsque le ton employé est plus doux.
Les experts ont remarqué que les toutous étaient plus enclins à écouter une femme à la voix aïgue comme lorsqu'elle s'adresse à un tout petit. "Etudier comment le cerveau des chiens traite le discours dirigé pour les chiens est passionnant, car cela peut nous aider à comprendre comment une prosodie exagérée contribue au traitement efficace de la parole chez une espèce non humaine capable de s'appuyer sur différents signaux vocaux" explique Anne Gergela, co-première auteure de l'étude.