Un homme tente d'étrangler son bébé avec une corde : la mère "choquée", scène d'horreur à Cenon
Un homme âgé de 34 ans a fait irruption mardi 3 janvier 2023 dans la mairie de quartier de Cenon, en Gironde, et a tenté d'étrangler son bébé sous les yeux horrifiés de sa mère et de plusieurs témoins. La réactivité des personnes présentes a sauvé la vie de l'enfant. Son père doit être jugé en comparution immédiate.
Les témoins sont encore sous le choc de la scène qui s'est déroulée mardi matin sous leurs yeux dans la mairie de quartier de Cenon, à La Morlette, dans la banlieue de Bordeaux (Gironde). Alors qu'une femme de 40 ans, nommée Rahnouch Ezzahouri, était venue avec son bébé de 4 mois, prénommé Souleymane, effectuer des démarches administratives, le père de l'enfant a fait irruption dans les locaux et a tenté d'étrangler son enfant, rapportent nos confrères de France Bleu Gironde. La réactivité des personnes alentours l'a empêché de commettre l'irréparable.
Le nourrisson soulevé dans les airs à l'aide d'une cordelette : une scène choquante
Selon les médias régionaux, cette scène d'horreur a fait suite à une dispute conjugale sur fond de séparation, la mère de l'enfant ayant quitté son compagnon avant la naissance de celui-ci. Hors de lui, le père, âgé de 34 ans, aurait alors menacé de tuer l'enfant, avant de nouer une cordelette autour de son cou. Selon le maire de la commune, Jean-François Egron, cité par France Bleu Gironde, le forcené l'aurait ensuite fait tournoyer dans les airs à l'aide du lien. Des témoins de la scène sont rapidement intervenus pour mettre fin à ces actes de violenc, et ainsi sauver la vie du bébé dont le pronostic vital n'est pas engagé. Une cellule psychologique a été mise en place pour les employés municipaux, témoins très choqués.
Tentative d'étranglement sur un bébé à Cenon. "Jusqu'à maintenant, je revois les images", témoigne la mère de l'enfant https://t.co/JHhhRTZVFb pic.twitter.com/jNdDKQghRI
— France 3 Aquitaine (@F3Aquitaine) January 6, 2023
Le père jugé en comparution immédiate : quelle peine risque-t-il ?
L'homme - originaire d'Algérie et qui vit en France en situation irrégulière comme le précise France 3 -, inconnu des services de police, a de son côté pu être rapidement maîtrisé par les agents municipaux. Selon les informations de TF1info, il a été placé et garde à vue et a fait l'objet dès jeudi d'une expertise psychiatrique avant d'être déféré dans la foulée.
Il est jugé en comparution immédiate pour "violences volontaires aggravées commises par ascendant avec ITT de moins de 8 jours", les qualifications de tentative d'assassinat ou de meurtre n'ayant pas été retenues, précise France Bleu Gironde. La mère de l'enfant aurait en effet accepté une "correctionnalisation" de l'affaire.
"J'ai toujours les images dans la tête, je suis choquée, choquée" : réaction de la mère du bébé
Lors de l'audience de comparution immédiate jeudi, Rahnouch Ezzahouri s'est déclarée très "choquée" par les agissements de son ex-compagnon. "Quand je l'ai vu arriver, c'est peut-être l'instinct maternel mais j'ai su direct qu'il allait faire du mal au petit", raconte-t-elle selon les propos rapportés par France Bleu Gironde. Et d'ajouter en désignant ses mains : "Regardez, j'en tremble encore quand j'en parle. C'est allé tellement vite, j'ai toujours les images dans la tête, je suis choquée, choquée. Mon bébé est en vie, on l'a sauvé, mais c'est dur !"
"J'en tremble encore" : la maman du bébé violenté à Cenon se confie
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) January 5, 2023
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L'autorité parentale du père retirée ?
La jeune mère a aussi voulu s'assurer, d'après la radio locale, que la justice ne lâchera pas des yeux le père de son enfant, au risque de se retrouver en danger. "J'espère qu'il sera condamné. Sinon, moi je serai en danger, mes enfants seront en danger, le petit sera en danger. Tant qu'il est là, on sera en danger !"
L'homme, qui a demandé un délai pour préparer sa défense jeudi, sera jugé le 2 février. Il est placé, dans l'intervalle, sous mandat de dépôt, rapporte France Bleu, qui précise que le ministère public fera la demande pendant l'audience du mois prochain de retenir également la violence "par ascendant" pour pouvoir lui retirer son autorité parentale.