Drame dans un aéroport : un homme aspiré par un moteur d'avion !

Un employé d'une compagnie aérienne américaine a trouvé la mort, samedi 31 décembre 2022, après avoir été aspiré par le moteur d'un avion stationné sur le tarmac de l'aéroport de Montgomery (États-Unis). Étant donné la violence de l'accident, tous les voyageurs ont été évacués sur le champ. Une enquête a été ouverte.

Drame dans un aéroport : un homme aspiré par un moteur d'avion !
© DARIO LOPEZ-MILLS/AP/SIPA (publiée le 04/01/2023)

L'accident qui s'est produit le 31 décembre à l'aéroport de Montgomery, aux États-Unis, est d'une violence inouïe. Alors qu'il circulait sur le tarmac, un employé de la compagnie aérienne Piedmont Airlines a été aspiré, aux alentours de 15h, par le moteur d'un avion stationné, rapporte dans un communiqué relayé par CNN le Bureau national de la sécurité des transports (NTSB). Il est mort sur le coup.

"Nous sommes attristés d'apprendre la perte tragique d'un membre de l'équipe de AA/Piedmont Airlines", a déclaré samedi dans ce communiqué Wade A. Davis, directeur exécutif de cet aéroport de l'État d'Alabama. "Nos pensées et nos prières accompagnent la famille pendant cette période difficile." Sur Twitter, la compagnie aérienne, qui employait la victime de cet accident a, elle aussi, tenu à adresser son soutien à ses proches et indique avoir déployé une cellule d'aide psychologique à destination de sa famille, de ses amis et de ses collègues.

L'aéroport fermé en urgence

L'appareil, un Embraer 170 exploité par le transporteur régional Envoy Air, "s'est garé à la porte d'embarquement avec le frein de stationnement serré lorsqu'un personnel de soutien au sol a été aspiré", a indiqué le NTSB. Il se préparait à décoller vers Dallas, indique le site d'information canadien TVA Nouvelles. Devant la gravité de l'accident, l'aéroport a été fermé d'urgence, avant de rouvrir vers 20h30.

Une enquête en cours

L'identité de l'employé n'a pour le moment pas été rendue publique, alors que l'administration fédérale de l'aviation et l'agence de sécurité dans les transports continuent à enquêter sur l'accident. Un premier rapport est attendu "d'ici deux à trois semaines", selon le NTSB au site Insider.

Des accidents relativement fréquents

Lorsqu'un moteur à réaction fonctionne, il crée à l'entrée une zone de basse pression d'air, explique sur son site le constructeur Boeing. Cette zone fait entrer dans la turbine une grande quantité d'air, qui se déplace à une vitesse de plus en plus élevée à mesure que l'on s'approche du moteur. "En conséquence, la quantité d'aspiration du moteur est faible jusqu'à ce que l'on s'approche de l'entrée, où l'aspiration augmente considérablement", conclut Boeing en alertant sur ce piège.

Selon le constructeur, il y a eu depuis 1969 "33 cas d'ingestions signalées de personnel" dans un moteur d'avions Boeing 737-100 et 737-200, dont une mortelle. "Il y a également eu quatre rapports d'incidents d'ingestion mortels sur des avions 737-300/-400/-500 et 737 de nouvelle génération", dont le plus récent en 2016, complète-t-il.