Une femme décapitée par son amie : un motif hallucinant, lourde peine requise...

Une femme de 38 ans a été condamnée à la réclusion à perpétuité pour avoir décapité son amie à la suite d'un différend, lors de son procès à Londres, rapporte l'Agence France Presse.

Une femme décapitée par son amie : un motif hallucinant, lourde peine requise...
© YOUTUBE/SKY NEWS

C'est une affaire de plus qui fait froid dans le dos, quelques jours après la mort choquante et gratuite de la petite Lola, à Paris. Une Britannique âgée de 38 ans a été condamnée ce jeudi 27 octobre 2022 à une peine d'emprisonnement à perpétuité avec 34 années de sûreté, rapporte l'AFP. Un procès depuis Londres retransmis en direct à la télévision - un fait rare et une première sur le petit écran pour une affaire de meurtre impliquant une femme. 

Quels faits lui sont reprochés ? 

Jemma Mitchell a été reconnue coupable d'avoir tué son amie Deborah Chong en juin 2021. La victime, d'origine malaisienne et âgée de 67 ans, a été décapitée à la suite d'un différend. Le juge Richard Marks affirme que l'auteure des faits n'a montré "aucun remord et est dans le déni total", qualifiant le meurtre de "profondément choquant".

La meurtrière lui demande 230 000 euros, la victime refuse

En effet, Jemma Mitchell aurait prémédité l'assassinat de Deborah Chong après être devenue amie avec elle en se joignant à son groupe de paroisse. Elle lui aurait ensuite demandé la somme de 200 000 livres, soit un joli pactole de 230 000 euros environ - ce que la sexagénaire a refusé. De quoi permettre à l'accusée de financer les travaux dans sa maison délabrée. Jemma Mitchell a par la suite rédigé un faux testament afin d'hériter des biens de Deborah Chong, estimés à 700 000 livres, soit 812 000 euros.

Après avoir tué Deborah Chong, Jemma Mitchell aurait pris la route et parcouru plus de 320 kilomètres en voiture en direction du sud-ouest de l'Angleterre. C'est dans les bois qu'elle avait délaissé le corps décapité et décomposé de la victime. 

Des compétences en dissection humaine

À la disparition de Deborah Chong, Jemma Mitchell avait d'abord affirmé que sa victime était partie se ressourcer en famille "quelque part près de la mer". En réalité, elle abritait les restes de son corps décapité dans son jardin, avait-on appris lors du procès. Si elle s'était vantée à plusieurs reprises d'avoir des connaissances en dissection humaine, en raison de sa formation en ostéopathie, elle avait longtemps nié être liée à l'affaire de sa mort.

Jemma Mitchell est apparue stoïque dans le bloc des accusés, au moment où le juge l'a déclarée coupable. La famille de la victime, elle, a suivi l'audience en visioconférence depuis la Malaisie.