Disparition de Justine Vayrac : la thèse du viol a-t-elle été confirmée ?

[Mis à jour le 9 décembre à 15h20] Les résultats de l'autopsie et des analyses toxicologiques sur le corps de Justine Vayrac, étudiante et mère de 20 ans retrouvée morte le 27 octobre en Corrèze, ont été révélés. La jeune femme aurait bien été violée. "Il ressort de cet examen que la victime a reçu plusieurs coups. Son traumatisme facial est dû à un ou plusieurs coups avec un objet contondant. L'hématome au niveau du col de l'utérus est compatible avec un viol", a déclaré le procureur, indique France 3 Nouvelle-Aquitaine. Ces nouveaux éléments remettent en cause les propos de l'accusé, qui avait assuré qu'il avait eu un rapport sexuel consenti avec la Justine Vayrac avant de la tuer en lui assénant un coup de poing. Lors de la découverte du corps de la jeune femme, une trace de ficelle autour du cou avait également été trouvée.

Justice Vayrac : la cause de sa mort révélée après l'autopsie

Selon les conclusions de l'autopsie, la jeune femme a reçu des coups avant d'être étranglée, a indiqué l'AFP. Le corps avait été "enterré en lisière d'un bois et partiellement dénudé". Les enquêteurs avaient entamé des recherches près du domicile du suspect, qui a avoué avoir tué cette mère d'un enfant de 2 ans et étudiante, et a indiqué l'endroit où il l'avait enterrée. 

"Il s'agissait effectivement d'un secteur proche du domicile du mis en cause", a confirmé Le Parisien. Alors que Justine Vayrac avait disparu depuis plusieurs jours, l'homme qui est la dernière personne à avoir été aperçu à ses côtés a avoué avoir tué la jeune femme de 20 ans, selon BFMTV. Placé en garde à vue le 25 octobre, le jeune homme de 21 ans, qui avait quitté une discothèque de Brive-la-Gaillarde en compagnie de Justine Vayrac, a indiqué l'endroit où il a enterré la mère de famille, un lieu proche de son domicile. Le suspect, un exploitant agricole, doit être présenté à un magistrat et mis en examen. Une information judiciaire doit être ouverte ce 27 octobre.

"Ma fille ne me laisserait jamais sans nouvelles"

Cette étudiante pour devenir aide-soignante et mère d'un enfant de 2 ans n'avait plus donné signe de vie depuis ce week-end. "Ce n'est pas normal qu'elle n'ait pas donné de nouvelles depuis dimanche et c'est impensable qu'elle ait disparu volontairement", avait indiqué la mère de Justine Vayrac à un correspondant de l'AFP. "Ma fille ne me laisserait jamais sans nouvelles. On est fusionnelles, elle habite à 50 mètres de chez moi, on se voit et on s'appelle tout le temps. Elle vient même m'embrasser le soir, avant que je parte pour mon travail de nuit", d'après les propos rapportées par nos confrères de France Info. 

Victime d'une mauvaise rencontre ?

Il est 4h du matin quand elle quitte la discothèque La Charrette. Dans le communiqué de la procureure de Brive, on apprend que "de nombreux témoins attestent que Justine Vayrac aurait été aperçue pour la dernière fois en compagnie d'un jeune homme, non loin de l'établissement de nuit, alors qu'elle était sortie pour s'aérer quelques temps." D'après un témoignage recueilli par BFMTV, la jeune femme était alcoolisée et ne se sentait pas bien. Elle se serait dirigée vers le véhicule du jeune homme. Un ami raconte à nos confrères, inquiet, qu'il tente de prendre des nouvelles de Justine vers 5h du matin sur son compte Instagram et sur son téléphone, mais sans succès. Il appelle l'homme qui a été le dernier vu en présence de la jeune fille, celui-ci lui répond qu'elle a rejoint une autre connaissance.

Des indices préoccupants

La voiture de la disparue est retrouvée sur le parking de la discothèque. D'après la procureure de Brive-La-Gaillarde, les portes du véhicule ne sont pas fermées et ils retrouvent des effets personnels à l'intérieur. Lorsque les policiers viennent interpeller le principal suspect, ce dernier tente de prendre la fuite selon BFMTV. Il est rattrapé et emmené au commissariat. Au cours de la perquisition, ils découvrent le portable de la victime ainsi que des traces de sang dans la voiture de l'interpellé et dans sa chambre.