Elle avoue un double infanticide, dans une caserne, près de Lyon

Une mère de famille a avoué avoir tué ses filles Alya et Lyna, 3 et 5 ans, dans la caserne de gendarmerie de Limonest. "C'est moi qui ai provoqué cet accident", a-t-elle déclaré...

Elle avoue un double infanticide, dans une caserne, près de Lyon
© Cour d'assises de Lyon par ALLILI MOURAD/SIPA

Un double infanticide. Alya et Lyna, des fillettes âgées de 3 et 5 ans ont été tuées en juin 2018, dans la caserne de gendarmerie de Limonest, où elles résidaient avec leurs parents. Leur mère, Jamila El Rhoufi, âgée de 41 ans, qui était la principale suspecte, a finalement avoué le meurtre le 16 décembre, alors que son procès s'est ouvert le 14 décembre devant la cour d'assises de Lyon. Jusqu'à présent, la mère de famille clamait inlassablement son innocence. Elle risque la perpétuité.

"Je vais vous dire ce qui s'est passé" : la mère de famille passe aux aveux

"Je vais vous dire ce qui s'est passé ce jour-là. C'est moi qui ai provoqué cet accident (...) Que tout le monde sache que je ne l'ai pas fait par plaisir. Jamais une mère ne désire faire du mal à ses propres enfants", a-t-elle déclaré. Le terrible week-end de la mort des fillettes, leur père s'était rendu en trail dans les Pyrénées. En apprenant la nouvelle du décès de ses filles, dans le train du retour, celui-ci a immédiatement suspecté sa femme. "Elle les a empoisonnées", avait-il déclaré, avant d'ajouter que l'année précédente, il aurait été victime d'une tentative d'empoisonnement à la javel.

Les fillettes, étouffées dans leurs lits ?

Le rapport d'autopsie a montré que les deux fillettes avaient été victimes d'une "asphyxie mécanique de type suffocation". Elles ont été retrouvées toutes les deux, chacune dans leur lit. Sans évoquer pour l'instant les détails de la mort, la mère de famille a parlé de son lourd passé, comme pour justifier son acte. Jamila El Rhoufi avait notamment été placée en foyer à 16 ans, alors qu'elle était régulièrement battue par son père. "J'ai toujours trouvé que c'était normal, je n'en ai parlé à personne", a-t-elle expliqué.