Sandra, tuée au supermarché ? Chambre froide, Suspects, Vidéos...
Sandra, 23 ans, a été tuée après être entrée dans un Franprix de l'Essonne. Deux ans après le meurtre, le suspect clame toujours son innocence et les enquêteurs se penchent sur la piste d'un ou plusieurs complices...
Elle a été tuée dans un magasin Franprix de l'Essonne. C'est la meilleure amie de la victime qui avait retrouvé son corps dans le coffre de sa voiture, près d'un arrêt de bus, quelques jours après sa disparition. Plus de deux ans après le meurtre de Sandra, 23 ans, survenu à Quincy-sous-Sénart en mai 2019, les circonstances exactes du drame restent étranges, raconte Le Parisien. Le suspect principal, Shamran, ancien employé du supermarché âgé de 33 ans, est toujours en détention provisoire et clame son innocence avec ardeur, faisant part d'un récit empli de confusion.
Meurtre de Sandra : l'étrange récit du suspect
Selon sa version des faits, jeudi 9 mai 2019, un "Roumain" aurait pénétré dans le Franprix pour acheter un pinceau, et aurait alors rencontré Sandra qu'il aurait brutalement frappée avant de l'étrangler. Shamran, lui, se serait interposé tandis que l'agresseur aurait pris la fuite. L'employé du Franprix aurait donc pratiqué des des massages cardiaques sur Sandra, réalisant qu'elle était inconsciente. Mais il aurait ensuite compris que la jeune femme était décédée et aurait pris peur à l'idée d'être accusé.
Shamran aurait traîné le corps jusqu'à l'étage du supermarché, puis, quelques heures plus tard, l'aurait placé dans le coffre de la voiture de la défunte, une Peugeot 206. Un véhicule qu'il aurait ensuite abandonné près d'un arrêt de bus à Valenton, près de Créteil, dans le Val-de-Marne.
Ce que l'on sait du meurtre de Sandra, retrouvée morte dans le corps de sa voiture à Valenton pic.twitter.com/Om6Sa5pCmk
— BFM Paris (@BFMParis) May 14, 2019
Meurtre de Sandra : pourquoi le récit du suspect est incohérent
Le récit de Shamran semble d'une part tiré par les cheveux, et d'autre part, n'est appuyé d'aucune preuve. Les caméras de surveillance du supermarché n'ont jamais filmé le "Roumain" décrit par l'ancien employé du Franprix. Et d'après Le Parisien, le rapport d'autopsie n'a pas relevé de lésions liées à un éventuel massage cardiaque.
En outre, 80 heures après que le portable de la jeune femme se soit éteint, lorsque son corps a été découvert, celui-ci était dans un "état de conservation incompatible, dans des conditions normales, avec une durée aussi longue", lit-on. Il est donc possible que le cadavre ait été conservé en chambre froide avant d'être placé dans le coffre de sa voiture, provoquant ainsi un "ralentissement de la rigidification" du corps. Autant d'éléments qui invalident le récit de Shamran.
Un ou plusieurs complices dans le meurtre de Sandra ?
Si Shamran n'était pas connu de la justice avant cette affaire, au début d'octobre 2021, trois proches du suspect principal, dont le gérant et le cogérant du Franprix, ont été mis en examen pour "arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivis de mort commis en bande organisée" et ont été placés sous contrôle judiciaire, selon le quotidien local.
L'un des trois proches susmentionnés aurait-il pu être le complice de l'ex-employé de Franprix dans le meurtre de Sandra? C'est l'une des pistes évoquées par les enquêteurs, qui jugent peu probable l'éventualité que Shamran ait pu déplacer seul le corps de la victime jusqu'au coffre de sa voiture.
Les trois proches de Shamran récemment mis en examen ont fourni des alibis parfois incohérents. La vidéosurveillance du supermarché serait en outre "défectueuse" à cause d'un "problème technique". Mais le gérant et le cogérant du magasin ont tous deux avancé des dates différentes quant à l'origine de cette panne, l'un expliquant qu'elle serait survenue au début de l'année, l'autre assurant qu'elle datait de quelques temps après le meurtre. De quoi intriguer davantage les enquêteurs...