Père de famille assassiné : 12 ans de prison pour sa femme, les 2 fils acquittés

Poursuivie en Occitanie pour le meurtre de son mari qui lui aurait fait subir des violences répétées, Catarina Castro a été condamnée à une peine de 12 ans de prison. Ses garçons, qui l'ont aidée, sont libres...

Père de famille assassiné : 12 ans de prison pour sa femme, les 2 fils acquittés
© RATTANAKUN THONGBUN

Le 1er septembre 2015, un garde forestier qui se baladait sur les hauteurs de Nîmes, dans le Gard, découvrait le cadavre d'un homme partiellement carbonisé sous un pont ferroviaire. Le corps est celui de Badre Fakir, 44 ans à l'époque, originaire du quartier populaire du Pissevin à Nîmes.
Très vite les enquêteurs se tournent vers sa famille. Dans la foulée, sa compagne Catarina Castro avoue l'avoir étranglé puis avoir demandé de l'aide à ses deux fils pour transporter puis brûler le corps. 

"Je l'aimais, mais..."

Le procès qui s'est déroulé et qui vient de s'achever avait pour notamment pour but de découvrir si l'acte était prémédité et si les enfants de Catarina Castro l'avaient aidée à préparer le meurtre. C'est ce que l'avocat général pensait. Il avait d'ailleurs requis 14 ans de prison contre la mère et 7 ans contre les enfants.

Finalement, les jurés nîmois n'ont pas reconnu la préméditation à l'encontre de l'épouse et ont acquitté les deux enfants. Catarina Castro a elle été condamnée à 12 ans de prison.

Mercredi 7 avril, à la barre, Catarina Castro a pris la parole pour parler de son défunt mari. 

"Badre pouvait être gentil, tout nous donner par moments… et être l'opposé. Il avait deux visages. Moi, je n'étais pas une femme battue tous les jours. C'est quand il disait que j'avais fauté, lorsqu'il était en colère qu'il cognait. Je n'ai jamais porté plainte, j'avais peur de lui. Il me disait qu'il me tuerait." assure-t-elle, décrivant des actes très violents notamment lorsqu'elle était enceinte

"Je l'aimais mais ce soir-là c'était lui ou moi, je n'avais pas le choix", finit-elle par ajouter. 

Badre Fakir menait une double vie avec une maitresse.

Il était décrit par l'enquêteur de personnalité comme "un homme un violent, qui n'hésitait pas à se battre."

Mais pour ses trois soeurs qui se sont également exprimées lors de ce procès, le défunt "n'était pas un ange, mais dans cette histoire, c'est la victime."