Fusillade à Marseille : Sarah, 19 ans, est morte
Sarah, l'une des deux jeunes filles touchées par des balles lors d'une fusillade à Marseille, est décédée. Toutes deux seraient les victimes collatérales d'un règlement de comptes. La police recherche toujours le ou les tireur(s).
[Mis à jour mercredi 14 octobre à 17h03] Le pire est arrivé. Sarah, la jeune femme de 19 ans, touchée par une dizaine de balles dans une fusillade à Marseille le 11 octobre, est décédée, après avoir été transportée à l'hôpital en état de mort cérébrale. Elle avait été touchée au thorax et à la tête. "C'est une fille qui avait tout l'avenir devant elle, qui voulait faire des études, qui souhaitait voyager, qui était aimante de sa famille, qui n'a jamais eu aucun problème. Et à l'heure d'aujourd'hui, les jeunes ne peuvent plus sortir dans la rue, sinon on se retrouve criblé de balles", a déploré son amie Linda, auprès de LCI.
Quant à Ambre, l'autre jeune fille qui se trouvait dans le véhicule, elle a pu être opérée et est désormais hors de danger, d'après La Provence. Elle avait été touchée aux bras et aux jambes.
Fusillade à Marseille : deux hommes en garde à vue
Larmes et désolation dans la Cité phocéenne. C'est lors d'une fusillade "autour d'un point de drogue", à Marseille, dans le quartier de la Belle de Mai, que les deux jeunes filles ont été les cibles des balles des occupants du véhicule qui les suivait, selon La Provence.
Le Figaro explique qu'il s'agirait d'un "pseudo règlement de comptes". Elles étaient là au mauvais endroit, au mauvais moment.
Les deux jeunes femmes ne seraient a priori pas impliquées dans l'affaire, mais se seraient trouvées à l'arrière d'un véhicule conduit par un homme, âgé de 21 ans, au passif suspect. C'est lui qui aurait été visé par des coups de feu.
Selon l'AFP, celui-ci aurait déjà participé à des activités de trafic de stupéfiants et aurait même été la cible d'une tentative d'homicide en 2019.
Après la fusillade, il aurait été interpellé, puis se serait enfui, avant de revenir sur les lieux du drame. Quant au quatrième passager qui se trouvait dans le véhicule, il avait pris la fuite, mais a finalement été identifié et placé en garde à vue avec l'autre occupant de la voiture.
Pour l'instant, nul ne sait ce qu'il est advenu du ou des tireur(s).
Des victimes collatérales… vraiment ?
Malgré tout, une question se pose. Si les deux jeunes filles étaient des victimes collatérales, pourquoi ont-elles été visées par tant de balles ? "Parfois on a des victimes collatérales qui prennent une balle perdue, mais là on ne peut pas parler de balles perdues, on parle de dix balles", s'est interrogé auprès de LCI, Rudy Manna, le secrétaire départemental du syndicat Alliance des Bouches-du-Rhône.
Une enquête a été ouverte par la police judiciaire de Marseille, mais, selon les propos d'une source policière au Figaro, celle-ci s'annonce "extrêmement compliquée, notamment en raison de l'omerta qui règne dans ces cités".