Une femme poignarde son ex, un leader Gilet Jaune, devant sa fille

Une femme d'une trentaine d'années a été incarcérée ce dimanche 19 avril, soupçonnée d'avoir tué son ex-conjoint à coups de couteau. Une enquête pour meurtre a été ouverte par le parquet de Reims.

Une femme poignarde son ex, un leader Gilet Jaune, devant sa fille
© Artem Konstantinov

José Lortal, chauffeur routier de 60 ans et leader des Gilets Jaunes de la Marne, a été retrouvé mort à son domicile à Fismes (Marne) ce vendredi 17 avril. Son ex-conjointe, Laura T, âgée d'une trentaine d'années, est soupçonnée de l'avoir tué à coups de couteau. Placée en garde à vue pour "meurtre sur ex-conjoint", elle a été incarcérée ce dimanche 19 avril, a déclaré le parquet de Reims à l'AFP
Pendant la soirée du vendredi, vers 21h15, les gendarmes ont été "avisés par des voisins d'une altercation violente au domicile" du sexagénaire, a déclaré le procureur dans un communiqué, confirmant une information de France 3. Sur place, les forces de l'ordre ont découvert le corps inanimé, mais toujours vivant de la victime.

La femme de 30 ans était également présente, alcoolisée, avec sa fille de 8 ans. Malgré l'intervention des secours, l'homme "n'a pas pu être sauvé", a déclaré le procureur de Reims.

En garde à vue, la jeune femme a expliqué avoir rendu visite à son ex-compagnon et "s'être alcoolisée avec lui". Laura T. aurait alors expliqué à José Lortal, dont elle était séparée depuis près de cinq mois, qu'elle comptait se remettre en couple avec le père de sa fille. Cette annonce ayant mis la victime "en colère", c'est là que tout aurait dégénéré.

La fillette contredit le récit de sa mère

Selon ses déclarations aux enquêteurs, la suspecte a, "à deux reprises, pris spontanément un couteau", explique le procureur Matthieu Bourrette. Et d'ajouter : "Elle avait une première fois reposé le couteau, puis l'avait repris une deuxième fois, l'avait alors utilisé en frappant son ex-conjoint une seule fois, mais, selon elle, alors qu'il voulait à nouveau s'en prendre à elle".

Une version contredite par la fille de Laura T, âgée de 8 ans, présente sur les lieux du crime. Entendue par les gendarmes, la fillette explique que lorsque sa mère a frappé le sexagénaire, l'altercation était terminée.

Confrontée à ce récit, la présumée coupable a finalement reconnu avoir frappé son ex-conjoint alors qu'elle n'était plus menacée.

"L'ex-couple était connu pour ses excès de violence, de part et autre", précise le procureur. En effet, d'après Le Parisien, José Lortal et son ex-compagne vivaient une relation toxique et devaient tous les deux être jugés en mars pour des violences réciproques.