Primaire de la gauche : ce que proposent les candidats pour l'égalité hommes-femmes

Lutte contre le chômage, revenu universel, fiscalité, immigration… Les programmes des candidats à la primaire de la gauche (six hommes et une seule femme, rappelons-le) abordent de nombreux sujets, chacun défendant ses priorités. Mais qu'en est-il en matière de lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes ? Le point sur les programmes des principaux candidats.

Pour Manuel Valls (le favori des sondages de la primaire à gauche), défendre l'égalité entre les femmes et les hommes est "un impératif". C'est ce qu'il écrit noir sur blanc dans son programme. L'ancien Premier ministre porte 4 "mesures", mais une seule est vraiment concrète et applicable dès 2017 : partager le congé parental dans les couples. Les 4 autres propositions sont plus de l'ordre de l'intention générale : ne tolérer "aucune exclusion des femmes dans les lieux publics", mettre la question de l'égalité professionnelle entre femmes et hommes "au cœur d'une conférence sociale", "diviser au moins par deux en cinq ans les inégalités d'accès à l'emploi, de carrières et de salaires, avec comme objectif la disparition totale des inégalités salariales en dix ans", "doubler en 5 ans le nombre de femmes accédant aux carrières scientifiques et technologiques".

Arnaud Montebourg indique dans son programme que "la prise en compte des périodes de maternité dans le déroulement heurté de certaines carrières doit être confortée". Et rien de plus spécifique. Reste que l'ancien ministre du Redressement productif a ouvert une réflexion publique sur le sujet sur son site Internet, mettant en avant de nombreuses dispositions, comme légiférer contre le harcèlement dans les transports publics, augmenter les sanctions lors du non-respect de la parité pour les élections législatives, rendre public le salaire moyen et la fourchette de salaire pour un poste dans l'entreprise et dans la branche, égaliser les temps de congés parentaux entre les deux parents.

Benoît Hamon a établi une liste de propositions concrètes : doubler le délai de prescription du viol, créer une "brigade de lutte contre les discriminations" pour contrôler les pratiques dans les entreprises et les structures publiques, renforcer les sanctions en cas de non-respect de l'égalité salariale, renforcer les pénalités pour les partis ne respectant pas l'obligation de parité, aligner le congé paternité sur le congé post-natal des mères, ouvrir davantage de centres d'accueil du planning familial en France, augmenter le budget du ministère des Droits des femmes.

Sylvia Pinel, la seule femme engagée dans la primaire de la gauche, défend plusieurs mesures, comme la création de crèches d'entreprises et les structures de gardes à l'intérieur des collectivités territoriales, créer des incitations financières pour que les hommes prennent des congés parentaux, instaurer des sanctions financières pour les entreprises ne respectant pas l'égalité salariale, autoriser l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, et faciliter l'adoption par des célibataires et des couples homosexuels.