Sexisme : une future mère ne peut pas être maire

Giorgia Meloni doit faire face à de sacrés adversaires dans la course à la municipale de Rome depuis le départ d'Ignazio Marino pour financement illégal. Après avoir été députée de la région Latium, ministre pour la Politique de la Jeunesse et actuellement présidente du parti de droite Fratelli d'Italia, difficile de penser que Giorgia ne puisse endosser le rôle de maire. C'est pourtant l'opinion de la majorité de ses homologues masculins qui y vont de leurs commentaires sexistes déplacés. Car oui, c'est bien connu : une femme est incapable de concilier vie de famille et vie professionnelle. Et ce n'est pas Guido Bertolaso, son principal rival, qui dira le contraire. Interviewé sur la chaîne italienne Fuori Onda, le candidat n'a pas pris de pincettes : "Meloni, adjointe au maire ? Non, elle doit élever ses enfants." Des propos choquants, soutenus sans grande surprise par Silvio Berlusconi, pourtant père de cinq enfants, mais contrés par d'autres membres politiques qui soutiennent l'italienne dans sa démarche.

"Giorgia Meloni sait pertinemment qu'en plus d'affronter une campagne électorale difficile, elle ne sera pas élue maire de Rome."

La principale intéressée ne s'est pas laissée faire pour autant, faisant fi des remarques d'hommes qui peinent à vivre avec leur temps : "Je ne veux pas polémiquer, je dis seulement avec politesse et orgueil à Bertolaso que j'espère être une très bonne mère, comme le sont toutes ces femmes qui avec mille difficultés et souvent dans des conditions plus difficiles réussissent à concilier engagements professionnels et maternité." Bien joué, Giorgia !

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