Quatre femmes en roue libre pour braver les interdits à Gaza
A Gaza, quatre femmes ont décidé d’enfourcher leur vélo pour des balades quotidiennes, faisant souffler un petit vente de liberté dans l'enclave palestinienne. Cette initiative ne plaît pas à tout le monde et les avis divergent dans cette bande gouvernée par le Hamas.
"Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins... à bicyclette". Amneh, Sara, Nour et Assalah sont la parfaite illustration de la sensation de vitesse et de liberté évoquée dans la chanson d'Yves Montand. Ces quatre jeunes femmes ont décidé de braver l'ultra-conservatisme qui règne dans la bande Gaza en se promenant à vélo. Amneh, professeur d'anglais de 33 ans, a déclaré à l'AFP : "Pour plein de gens, dès qu'une femme fait quoi que ce soit dehors, c'est l'étonnement et la surprise. Pour eux, cela va à l'encontre de nos traditions, alors que rien dans notre religion ne l'interdit." Et de poursuivre : "Ces restrictions doivent disparaître et j'essaie de faire passer ce message. La femme joue un rôle actif dans la société et a droit à sa liberté."
Les opinions divergent face à ces femmes qui s'affranchissent des carcans d'une société patriarcale. Certains y voit "une idée géniale qui montre la femme gazaouie sous son meilleur jour" quand d'autres pensent qu'elles feraient mieux de "rentrer à la maison", sous prétexte que ce serait "moins honteux".
Ces courageuses femmes ne veulent pas être à l'origine d'une quelconque révolution, mais espèrent faire évoluer le regard des gens. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une belle initiative.
