Ces héros qui ont sauvé des vies lors des attentats de Paris

Au milieu du chaos qui régnait à Paris et à Saint-Denis en ce 13 novembre 2015, de nombreux anonymes ont bravé le danger et fait preuve d'un courage exemplaire pour sauver les vies des personnes présentes lors des diverses fusillades.

Ludovic, l'homme qui a donné sa vie pour sauver celle de son amie

Ludovic Boumbas, un Parisien quadragénaire né au Congo qui a grandi à Lille, célébrait un anniversaire au restaurant la Belle Equipe, rue de Charonne, lorsque les terroristes ont ouvert le feu et abattu 19 personnes. Ludovic s'est jeté devant son amie et a pris une balle, mortelle, pour la protéger. Cette dernière a aussi été touchée au bras et a survécu au drame.
 

 

Bruno, l'homme qui a caché et protégé Edith

Au lendemain des attentats, un dénommé "Picolo Clem" a publié un avis de recherche sur Facebook afin de retrouver Bruno, l'homme qui a sauvé la vie de sa femme Edith au Bataclan, lors du concert des Eagles of Death Metal, en la cachant sous des fauteuils. Grâce aux divers partages sur le réseau social, le couple a pu retrouver le héros.
 

 

Sébastien, l'homme qui a aidé la femme enceinte pendue à la fenêtre du Bataclan

Daniel Psenny, journaliste au Monde, a publié une vidéo des attaques au Bataclan sur laquelle on peut apercevoir une femme enceinte, suspendue à une fenêtre. Les amis de cette dernière ont posté une annonce sur Twitter afin de retrouver l'homme qui l'a aidée à remonter. Depuis, la future maman a retrouvé son sauveur, Sébastien, qui a raconté son calvaire dans les colonnes de La Provence : "En face de moi, il y avait deux fenêtres. A l'une d'elles était suspendue une femme enceinte qui suppliait les gens en bas de la réceptionner si elle sautait. En bas, c'était le chaos. Je suis passé par l'autre fenêtre et je me suis accroché à une bouche d'aération. A 15 mètres du sol. J'ai tenu cinq minutes puis la femme enceinte, qui n'en pouvait plus, m'a demandé de l'aider à revenir à l'intérieur, c'est ce que j'ai fait." Quelques minutes plus tard, les assaillants le ramènent auprès des autres otages. Sébastien a pu s'en sortir grâce à l'intervention du Raid.

 

Michaël, celui qui a tenu la main de Mathilde

Mathilde, blessée par balle au restaurant La Belle Equipe, a reçu le soutien d'un dénommé Michaël qui "travaillerait à l'Opéra de Paris", qui lui a tenu la main jusqu'à l'arrivée des secours. Une amie de la victime a publié sur Facebook un avis de recherche pour le retrouver. De nouveau, grâce aux réseaux sociaux et à la solidarité des internautes, c'est chose faite.
 

 

Le commissaire de police qui a tué l'un des terroristes

D'après les informations du Parisien, alors que le Bataclan venait d'être assailli par les terroristes, un commissaire de police et son chauffeur sont entrés dans la salle de concert alors que les spectateurs tentaient de s'enfuir. Le commissaire a tiré sur l'un des terroristes et est parvenu à le toucher : en s'écroulant, ce dernier a fait exploser son gilet. Les complices du kamikaze ont ensuite pris pour cible les deux fonctionnaires, qui ont dû faire machine arrière. La police et la brigade de recherche et d'intervention ont finalement donné l'assaut quelques minutes plus tard.

Isabelle, la voisine du Bataclan qui a sauvé Ludovic

Isabelle prenait tranquillement l'apéro chez elle avec des amis, à 4 numéros du Bataclan, lorsque des coups de feu retentissent. Par la fenêtre, ils aperçoivent un homme armé entièrement vêtu de noir, qui tirait en rafale sur le Bataclan. "Je suis retournée à la fenêtre et là j'ai vu un homme blessé qui se tenait le ventre en courant dans notre direction, dit-elle, nous sommes descendus pour le secourir. On a ouvert la porte et on l'a traîné dans le hall d'entrée. La balle avait traversé l'abdomen. Je suis d'abord allée chercher des compresses puis des serviettes tellement il perdait de sang", a-t-elle confié au JDD. Isabelle est remontée chez elle pour appeler les secours, qui ont pris en charge le blessé quelques minutes après.

Les agents de sécurité du Bataclan

Dominique Revert, cogérant du Bataclan, a salué auprès de l'AFP le courage des vigiles de la salle de concert : "Ils ont vraiment été héroïques, fantastiques: même pendant le mitraillage, ils sont entrés à nouveau dans la salle. Ils auraient pu fuir en courant, mais non, ils sont re-rentrés, pour essayer de sortir un maximum de gens. Concernant la sécurité, il y a des contrôles à l'entrée, mais, vous ne pouvez rien faire contre des gens qui arrivent avec des mitraillettes... Il n'y a pas de contrôle à faire."