La France compte de plus en plus d'enfants pauvres

Entre 2008 et 2012, la pauvreté des enfants a augmenté dans près de 41 pays riches, selon un rapport de l'UNICEF nommé "Les enfants de la récession".
Environ 2,6 millions d'enfants ont sombré sous le seuil de pauvreté. Cette situation serait due à l'impact de la crise sur les ménages. Dans le classement de l'évolution de cette pauvreté infantile, la France tient la position peu enviable de 30e sur 41 avec une augmentation de 15,6 % à 18,6 % sur les quatre ans. Le pays compterait 440 000 nouveaux enfants pauvres.
"Des millions d'enfants supplémentaires auraient peut-être pu être aidés si certaines politiques de protection existantes avaient été plus solides et si elles avaient été renforcées pendant la crise économique (...) Dans certains pays, sans des mesures spécifiques, ciblées, c'est une génération entière qui pourrait être sacrifiée", déclare Michèle Barzach, Présidente d'UNICEF France.
En revanche, il faut noter que certains pays ont trouvé des moyens de gérer cette situation. Le Chili, la Finlande, la Norvège et la Pologne ont, par exemple, réduit leur niveau de pauvreté de près de 30 %. Une preuve que les gouvernements peuvent parvenir à gérer les conséquences dramatiques de la récession.  
La crise a aussi touché les 15-24 ans. L'UNICEF souligne que le nombre d'adolescents et de jeunes adultes qui ne suivent pas d'études ou de formation et qui ne travaillent pas a augmenté de 30 % dans certains pays (Grèce, Italie, Croatie). En France, ce taux a progressé de 11,2 %. Les jeunes en difficulté professionnelle seraient 7,5 millions dans toute l'Union européenne.
Le rapport dénonce une génération perdue : "Des millions d'enfants ont été immédiatement et directement touchés par la récession (...) et beaucoup en subiront les conséquences toute leur vie." Il est indispensable de trouver des solutions pour inverser la tendance.