Pourquoi la moitié des animaux sauvages a disparu en 40 ans

C'est un constat inquiétant que nous annonce l'association WWF : les populations d'animaux sauvages ont vu leur effectif diminuer de moitié depuis 40 ans.
Entre 1970 et 2010, l'Indice Planète Vivante (IPV), qui mesure l'évolution de 10 380 populations de 3038 espèces de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons a chuté de 52%. Ce déclin, qui touche la terre entière, est plus accentué dans les pays tropicaux (56% de l'IPV en moins) que dans les zones tempérées (diminution de 36% de l'IPV). "Les différentes formes du vivant sont à la fois la matrice des écosystèmes permettant la vie sur terre, et le baromètre de ce que nous faisons vivre à notre planète. Et en nous désintéressant de leur sort, nous courons à notre perte", écrit Marco Lambertini, directeur général du Fonds mondial pour la nature (WWF International).
La faute aux êtres humains qui, à cause de la déforestation, l'urbanisation ou encore l'agriculture à outrance, détruisent les habitats naturels des animaux sauvages. La pollution accentue le phénomène. L'humanité consomme plus de ressources naturelles que notre planète n'en dispose. "Aujourd'hui nous avons besoin de la capacité génératrice d'une Terre et demie pour disposer des services écologiques dont nous profitons chaque année", explique le rapport de l'association.
Qui est responsable ? Dans son rapport, WWF accuse les pays les plus riches, comme le Koweït, le Qatar, la Belgique ou encore les Etats-Unis, dont l'empreinte écologique (demande en ressources naturelles) par habitant est la plus élevée.
Pour maintenir leur niveau de vie, les pays riches ont largement recours à la biocapacité des pays moins développés. Si nous étions tous américains, il faudrait 3,9 planètes pour subvenir à nos besoins et une planète de plus si tous les pays vivaient comme le Qatar.