Bernard Tapie : le traitement interdit qui le plonge dans un "état végétatif"

Bernard Tapie est au plus mal. Atteint d'un double cancer de l'œsophage et de l'estomac, il a posé ses valises en Belgique afin de subir un traitement interdit en France. L'homme d'affaires de 77 ans est pris en charge par le professeur Eric Van Cutsem, mais les effets secondaires de cette méthode sont particulièrement lourds. "Ce ne sont pas les effets habituels de la chimio, qui sont la diarrhée ou les nausées. Ici, ce traitement peut altérer le coeur et l'assistance respiratoire, donc il peut incontestablement mettre en péril celui qui le subit", a-t-il expliqué à Soir Mag. Et de préciser : "Le traitement a des résultats très significatifs quant à leur efficacité sur la tumeur, mais la difficulté, c'est d'arriver à en supporter les conséquences (...) Je me sens donc actuellement beaucoup plus mal (...) C'est très violent".

Bernard Tapie, dans un "état végétatif"

L'ancien patron de l'Olympique de Marseille a expliqué que si les tumeurs avaient "réduit en volume", elles sont toujours de la même quantité. Un bilan en demi-teinte, donc. En outre, le père de Sophie Tapie, qui s'est récemment mariée, s'est fait une raison : il y a peu de chances que la maladie disparaisse totalement. "Il peut connaître des rémissions partielles, même une rémission totale momentanée, mais il repartira à un moment ou un autre", a-t-il détaillé. 

Une fatalité difficile à accepter pour cet ancien homme d'action, qui avait l'habitude de vivre sa vie à un rythme effréné et qui projetait même de se produire sur les planches en mai dernier, avant que la pandémie ne se déclare. La maladie l'a plongé dans "un état végétatif", selon ses mots : "Je suis incapable de mener une activité qui soit à la hauteur de ce que je sais faire". Malgré tout, l'homme d'affaires de 77 ans reste "combatif". 

Bernard Tapie est convaincu qu'il doit sa vie au professeur qui le suit et au traitement qu'il subit, aussi douloureux soit-il. "Sans mon traitement à Louvain, je serais déjà mort", a-t-il lâché.