Que devient Jacqueline Chabridon, la maîtresse de Chirac écartée par Bernadette ?

Le 26 septembre 2019 s'éteignait Jacques Chirac... L'ancien Président, amoureux de la France comme des jolies femmes, aurait eu une liaison passionnelle avec une certaine Jacqueline Chabridon dans les années 70, alors qu'il était déjà marié à Bernadette Chirac depuis 1956.
La jeune femme, alors journaliste au Figaro, a bien failli faire la Une, à l'époque où le jeune Jacques Chirac était Premier ministre de Valéry Giscard D'Estaing. Nous sommes en 1975. L'ambitieux Corrézien qui gravit les échelons aux côtés de son épouse, Bernadette Chirac, séduit par son allure de dandy et son aura de père de famille dévoué. Pourtant, une ombre s'installe au tableau... elle est belle et se nomme Jacqueline Chabridon.
Lorsqu'il rencontre la jeune journaliste de neuf ans sa cadette, Jacques Chirac tombe éperdument amoureux et n'a qu'une hâte, la revoir. Il loge alors dans une garçonnière parisienne, rue de Marignan, pour garder sa liaison secrète.
Jacqueline Chabridon le suit lors de ses déplacements officiels et leur relation devient vite un secret de polichinelle. "On raconte que la visite du Taj Mahal vira au vaudeville car Bernadette lambinait à l'arrière du cortège tandis que Jacques ouvrait la marche, sa maîtresse tout près de lui", lit-on dans Une Histoire Erotique De l'Elysée (Ed. Payot) de Jean Garrigues.
Quelques jours plus tard, d'après le JDD, un quotidien de Delhi titre "Le Premier ministre français et sa femme", avec une photo de Jacques Chirac... souriant à sa maîtresse ! Un affront de plus que l'épouse doit essuyer. 

Le stratagème de Bernadette Chirac pour récupérer son mari

Loin d'être dupe, Bernadette Chirac est bien au courant des sorties de piste de son époux. Patiente, elle prend sur elle et se résigne... "Je me suis dit que c'était la règle et qu'il fallait la subir avec autant de dignité possible", expliquait-elle dans C à Vous.  Fervente catholique, elle refuse de divorcer, d'autant plus que sa belle-mère lui le interdit. "On ne divorce pas, chez les Chirac !"

Heureusement, la jeune épouse peut compter sur l'aide de son entourage : Simone Veil, alors ministre de la Santé, tente de dissuader la journaliste de continuer sa romance avec l'homme politique. Bernadette Chirac s'allie également à Marie-France Garraud, conseillère de son mari, qui réussit à étouffer l'affaire... Cette dernière aurait également dit à Jacqueline Chabridon lors d'un déjeuner : "Il faut que vous vous sépariez de Jacques Chirac, dans l'intérêt de la France", apprend-on dans Bernadette Chirac : Les Secrets d'Une Conquête d'Erwan L'Eléouet (Ed. Fayard).

"Mon mari est toujours revenu au point fixe. De toute façon, je l'ai plusieurs fois mis en garde. 'Le jour où Napoléon a abandonné Joséphine, il a tout perdu', aurait déclaré Bernadette Chirac à Christophe Dubois et Christophe Deloire, auteurs de Sexus Politicus (Ed. J'ai Lu). 

Le clan Chirac ne met pas longtemps à éloigner la jeune plume qui trouble les ambitions politiques du futur président de la République et de son épouse... "Il ne quittera jamais ni sa femme ni son château", aurait annoncé, comme une prémonition, Simone Veil à Jacqueline Chabridon. Les trois femmes réussissent à faire entendre raison à Jacques Chirac, qui finit par quitter son amante. 

"Je ne suis pas Valérie Trierweiler !" 

Leur romance dure deux ans. Remis sur le droit chemin par son clan, le jeune Premier ministre met fin à sa liaison, ce qui affecte beaucoup Jacqueline Chabridon. Elle tente de mettre fin à ses jours, selon Gala. "On n'a pas le droit de divorcer ! On peut avoir des histoires, mais il faut toujours revenir à la grotte", lui aurait-il dit par téléphone, d'après Jean Garrigues.

Bien qu'elle ait côtoyé Jacques Chirac de très près, Jacqueline Chabridon a toujours su rester discrète. "Je ne suis pas Valérie Trierweiler !", a-t-elle déclaré aux journalistes Laureline Dupont et Pauline de Saint-Rémy, auteures de Jacques et Jacqueline, un couple face à la raison d'état (Éd. Robert Laffont). L'intéressée appréciera... 

Loin de la scène médiatique

Suite à cette relation interdite et une rupture difficile, Jacqueline Chabridon se plonge dans le travail. Elle est rapidement nommée à la tête du service Politique de Radio Monte Carlo, avant d'en devenir la rédactrice en chef peu après. Mais, peut-être lassée d'être sous le feu des projecteurs, la jeune femme change de voie dans les années 80. Elle fait ses adieux au journalisme et se découvre une nouvelle passion pour la communication... Elle sera engagée par le Crédit Lyonnais, la RATP et Air France.

En 2009, alors que Jacques Chirac, devenu Chef de l'Etat en 1995, a cédé sa place à Nicolas Sarkozy depuis deux ans, Jacqueline Chabridon reçoit la très prestigieuse Légion d'honneur.

Côté cœur, l'ex-maîtresse a finalement retrouvé l'amour dans les bras du neurologue Olivier Lyon-Caen, a qui elle a dit "oui" en 1996.