Mort de Sara Montiel, icône hollywoodienne
Fantasme sexuel, actrice inspirée, symbole du cinéma des années 1950, l'Espagnole Sara Montiel est décédée le 8 avril à son domicile madrilène. Elle avait 85 ans.
Brune glamour au regard de braise, vedette d'une cinquantaine de productions au cinéma, volontiers dévêtue ou habillée de strass et de paillettes dans ses spectacles, Sara Montiel est qualifiée par Le Petit Larousse de "diva espagnole la plus importante de l'après-guerre".
Née María Antonia Alejandra Vicenta Elpidia Isadora Abad Fernández, le 10 mars 1928, dans une famille humble de paysans de la région de Ciudad Real, dans le sud de la Péninsule, Sara Montiel fait ses débuts en 1944 avec un petit rôle dans "Te quiero para mi".
Voix rauque, érotisme suggéré, cette Ibère incandescente devient mondialement célèbre aux côtés de Gary Cooper et Burt Lancaster avec "Veracruz", un western réalisé en 1954. Elle enflamme l'écran avec "El ultimo cuplé", l'un des grands succès du cinéma espagnol, sorti en 1957, puis quelques opus mexicains caliente.
Au sommet de la gloire, cette interprète qui est aussi chanteuse tourne un film musical accompagné d'un disque chaque année, avant de renoncer aux spotlights pour se consacrer à l'éducation se ses deux enfants adoptifs, Thais et Zeus.
Dans un extrait d'une interview non datée, diffusé lundi sur la radio Onda Cero, cette femme libre aux opinions de gauche clairement affichées se décrit comme une personne "très tranquille, très modeste". "Enfin, Sara Montiel n'est pas normale, elle est différente...", explique-t-elle.
A la question de savoir si elle se définit comme une immense star, elle répond: "Je sais qui je suis. C'est déjà beaucoup. Et toute ma vie j'ai eu les ongles longs et de beaucoup de couleurs différentes".
Épouse de 1957 à 1963 du réalisateur américain Anthony Mann, l'un de ses quatre maris, connue pour sa beauté voluptueuse et sensuelle, Sara Montiel avait été la première actrice espagnole à rencontrer le succès à Hollywood. Après Anthony Mann puis le producteur José Vicente Ramirez Olalla, cette vamp incendiaire avait passé la corde au cou en 1979 de l'industriel espagnol Pepe Tous, décédé en 1992.
En 1993, Sara Montiel avait convolé en justes noces pour la quatrième fois, avec le Cubain Antonio Hernandez dont elle s'était séparée en 2003.
Sara Montiel a rendu l'âme et rejoint les étoiles. La légende peut commencer.
