Drogue, femmes et casinos
Françoise Sagan, en plus d'être un véritable phénomène, rencontre la gloire en librairies. Elle écrira une vingtaine de romans, nouvelles, pièces de théâtres, vendra 30 millions de livres en France, sera traduite en 15 langues, touchera au cinéma, fera des reportages pour ELLE, L'Express... Cette vague d'argent soudain, Sagan la dilapide, comme son père le lui a conseillé. Joueuse, elle se rend aux casinos et rafle 8 millions de francs en 1958 à Deauville, ce qui lui permet de s'offrir le Manoir du Breuil, en Normandie.
Elle sombre dans l'alcool mais doit arrêter de boire à cause d'une polynévrite et devient dépendante aux médicaments après son accident de voiture, en 1957. Elle l'avouera elle-même dans Toxique, son journal de bord durant sa convalescence : "la seule chose que je trouve convenable - si on veut échapper à la vie de manière un peu intelligente – c'est l'opium".
Proche de Mitterrand qui l'invite lors d'un voyage présidentiel à Bogota, Françoise Sagan est victime d'un malaise durant le voyage. Certains journalistes parleront d'une "overdose de cocaïne" mais l'Elysée indique que l'écrivaine "a été victime du mal de l'altitude".
En 1988, en possession de 250 grammes d'héroïne et 250 de cocaïne, elle est inculpée pour "usage et transports de stupéfiants". Si elle ne rougit pas de ses frasques, Françoise Sagan protège tout de même sa bisexualité et sa relation avec Peggy Roche, ex-femme de Claude Brasseur et journaliste de mode, qui restera l'amour de sa vie, malgré ses deux mariages avec Guy Schoeller et Bob Westhoff.
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