Mick Jagger : ses lettres d'amour aux enchères

Avis aux fans du chanteur des Rolling Stones ! Marsha Hunt, la mère du premier enfant de Mick Jagger, serait sur le point de vendre des lettres d'amour que son amant lui avait écrites durant l'été 1969.

Entre juillet et août 1969, Mick Jagger, alors en Australie pour le tournage du film Ned Kelly de Tony Richardson, écrivit à la chanteuse Marsha Hunt avec qui il entretenait une liaison. Aujourd'hui âgée de 66 ans, la chanteuse, jouant à l'époque dans la comédie musicale Hair, a confié au quotidien The Guardian être ruinée : la vente des lettres envoyées par son amant lui permettrait de rénover sa maison et de s'en sortir. A coup sûr, puisque dix de ces lettres, proposées à la vente aux enchères en un seul lot par Sotheby's le 12 décembre prochain, sont estimées entre 70 000 et 100 000 livres sterling ! Ces lettres de la rock star à sa maîtresse du moment témoignent d'un aspect ignoré de sa personnalité, loin de celle dépeinte habituellement dans les médias, faite de drogues et d'excès. On y découvre un Mick Jagger sensible, parlant littérature, "s'amusant avec le journal de Nijinski, lisant des écrits sur les Indiens Navajos, appréciant les poèmes d'Emiliy Dix (Dickinson)," explique Marsha Hunt qui lui avait envoyé des livres pour son anniversaire. Il lui faisait aussi part de son excitation à la perspective d'une rencontre avec l'écrivain Robert Isherwood, afin de discuter d'un scénario à partir de la nouvelle I, Claudius de Robert Graves : "J'espère avoir le rôle de Caligula," écrivait-il. Dans ses lettres d'amour, le chanteur évoquait également ses inquiétudes après la mort de Brian Jones ou l'hospitalisation de Marianne Faithfull, sa petite amie "officielle" à l'époque, à la suite d'une overdose.

mick jagger2
Mick Jagger © AFP

Mère du premier enfant de Mick Jagger, Karis, née en 1970, Marsha Hunt aurait préféré ne pas vendre cette correspondance et "l'aurait bien volontiers léguée à une institution publique car c'est une partie de l'histoire anglaise, de l'histoire du rock, de l'histoire de la culture", explique-t-elle au Guardian. Malheureusement pour les fans des Stones, ces quelques mots d'amour illustrant l'effervescence culturelle de ces années-là resteront encore dans la sphère privée pour un certain temps.