Éric Antoine : "Avec Gennifer, on va se remarier parce que..." (exclu)

Et c'est reparti pour un tour ! Dès le 14 octobre, M6 lancera la 20e saison de son émission phare La France a un Incroyable Talent. Lors de la conférence de presse, le Journal des Femmes a recueilli les confidences d'Eric Antoine, qui reprend une nouvelle fois son rôle de juge. L'occasion pour lui de nous parler de cette saison mais aussi... de sa vie d'homme marié.

Après autant de saisons, est-ce qu'il vous arrive encore d'être surpris ?

Ah oui, chaque année ! Et ça c'est vraiment le travail de notre directeur de casting Romain, de la productrice Ashley Bensimon, de la directrice des programmes chez Fremantle France, Déborah Huet, c'est de trouver un casting qui va nous surprendre. Et en plus, comme on se connaît plutôt bien les uns les autres, pour certains depuis plus de 20 ans, ils savent très bien sur quel bouton appuyer chez moi pour déclencher mes émotions.

Donc moi, il faut que je les surprenne dans mes réactions, et eux, il faut qu'ils me surprennent par les propositions qu'ils me donnent. Et là, cette année, il y a par exemple des écritures humoristiques que je n'avais pas vu venir... Il y a encore deux ou trois groupes de danse de très haut niveau, et chaque fois, je suis quand même surpris.

Comment on obtient votre vote ?

J'aime tout. En fait, j'aime la virtuosité, parce que la virtuosité demande une rigueur et une abnégation. Quand j'ai un artiste de cirque qui a dédié sa vie entière aux mouvements et qui, tout d'un coup, touche la grâce, ça m'émeut profondément. J'aime quand il y a un alignement des planètes, quand quelqu'un dans sa vie est exactement à l'endroit où il doit être, quand il a remis en question quelque chose, de la transformation, des moments de changement de vie, des moments où quelque chose se joue d'essentiel pour eux, de l'ordre de la survie presque intellectuelle.

Et puis j'aime les bizarres. J'aime les gens qui sont différents de tous. J'aime les gens qui acceptent leur folie, leur connerie, leur enfance. Après, c'est vrai que dans ces trois familles là, il y a souvent des chouchous.

En voyant tous ces artistes, ne ressentez-vous pas un appel à remonter sur scène ?

Je continue à le vivre de manière plus privée, puisque je fais beaucoup de spectacles privés. Ça reste privé, mais dans des grandes dimensions. Il y a quelques semaines, j'étais au Zénith de Paris. Je continue donc à être sur scène, à faire rire et vibrer les gens. L'année prochaine, j'ai un spectacle, une pièce que j'ai co-écrite et dans laquelle je vais jouer. 

En fin d'année, je vais fêter mes 20 ans de carrière sur scène. Je pense rejouer mon tout premier spectacle et de le faire dialoguer avec ce que je suis devenu au bout de 20 ans, de voir comment tout ça a bougé. La magie fait partie de l'un de mes métiers, mais je me vis autant humoriste que magicien, que metteur en scène et auteur. J'ai tous ces métiers en même temps.

Et maintenant, vous êtes également animateur pour M6...

Et maintenant animateur ! Je n'étais pas sûr que ce soit un vrai métier au début, quand on m'a proposé de le faire. Maintenant, je me rends compte que c'est un putain de métier ! (Rires)

Avec toutes ces casquettes, vous n'avez pas eu trop de mal à organiser votre mariage avec Gennifer Demey ?

Si ! C'est pas facile un mariage ! C'est marrant le mariage parce qu'il y a quelque chose de complètement dogmatique auquel je ne crois pas du tout. Il faut montrer qu'on est heureux à tous. Et puis, c'est délirant dans les prix, dans ce que ça coûte, dans les images qu'il faut créer… Je trouve que le bonheur n'est pas là, qu'il est ailleurs, qu'il est dans la relation, dans le dialogue. Et en même temps, le fait de devoir organiser à deux un événement complexe, c'est comme une collaboration d'écriture. D'ailleurs, le mariage ressemble un petit peu à un spectacle, parce que c'est vraiment "se donner en spectacle".

Et finalement, cette écriture qui se fait à deux, c'est aussi une manière de se rencontrer, de se découvrir et de s'aimer. Et c'est ça que je trouve beau, c'est tout le parcours. Moi, je rêvais d'une chose : c'était de faire rencontrer nos familles et nos proches. Et donc, de créer une nouvelle famille.

Je voulais donc que le mariage permette que l'on passe beaucoup de temps ensemble. On a passé une semaine entière tous ensemble, tout le temps, les cinq couples invités par mon épouse et les cinq couples que j'ai invité, dans un lieu qu'on avait loué.  Et puis, sur deux jours, on a fêté le mariage. Sur deux jours, avec d'autres personnes qui nous ont rejoints et c'était magnifique. C'était pas facile, parce qu'en effet, ça demande du temps, et que le temps n'est pas extensible, même si je ne dors pas beaucoup. 

Et vous avez eu l'occasion de partir en lune de miel ou pas encore ?

Pas encore. On a pris une date pour l'année prochaine. D'ailleurs, on va se remarier parce qu'on a fait un mariage à la mairie, et un mariage laïc. Et là, on voudrait faire un mariage religieux, au mois d'avril de l'année prochaine. Puis je pense qu'on partira en voyage de noces l'été. Mais quand je n'aurai pas d'émission parce qu'en attendant… l'agenda est plein !

Au début de votre carrière de magicien, vous avez rencontré des difficultés liées à vos contrats. Quel conseil donneriez-vous aux jeunes artistes qui se lancent aujourd'hui ?

C'est un truc qui arrive à beaucoup d'artistes, celui d'accepter le premier contrat de production que l'on signe alors que c'est souvent catastrophique… notamment parce qu'on ne rêve que d'une chose : c'est de jouer. 

Donc, le premier contrat est toujours une catastrophe. D'ailleurs beaucoup d'artistes, qui ont fait Incroyable Talent et qui ont gagné, signent leur premier contrat et je leur dis : "S'il vous plaît, prenez un avocat ! N'écoutez pas le producteur. Prenez juste un avocat qui ne représente que vous. Et pas un avocat donné par ton producteur. Il faut prendre ton avocat qui n'a qu'un seul intérêt : c'est ton intérêt".