Anthony Delon avoue être "jaloux" de Paul Belmondo : ce qu'il "envie" à son ami d'enfance

Alors qu'Anthony Delon sort son tout nouveau roman, Bastingage, Paul Belmondo est, quant à lui, de retour sur les planches aux quatre coins de l'Hexagone avec la pièce Papasss. Et récemment, à l'occasion du 75e anniversaire du magazine Paris Match, les deux hommes ont offert un entretien croisé exclusif au cours duquel ils ont fait d'intimes confidences...

Anthony Delon, "jaloux" de Paul Belmondo : Il s'explique

Ils sont tous deux les fils aînés de mastodontes du cinéma français. Anthony Delon et Paul Belmondo ont de nombreux points communs, mais ils cultivent aussi de grandes différences. À commencer par leur rapport à la famille. D'ailleurs, l'aîné du clan Delon l'affirme : il a souvent été "un peu jaloux de Polo". Et à lui de confier, presque amer : "Il m'est arrivé de lui envier son père, un chef de clan soudé qui s'occupait de ses enfants, les faisait voyager à ­travers le monde. Chez moi, c'était différent, l'esprit de clan était une utopie".

Des propos confirmés par le fils de Bebel qui est conscient d'avoir été chanceux avec sa famille : "À tous les moments de ma vie, j'ai pu me reposer sur un socle familial solide. Mon père était souvent absent, mais lorsqu'il était là, il se consacrait à nous à 100 %". 

Clash chez les Delon : Paul Belmondo donne son avis

Interrogés tour à tour sur leur rapport à la paternité, Anthony Delon s'est d'abord montré assez fataliste : "Dans ce domaine, chacun fait ce qu'il peut". Paul Belmondo, lui, s'est confié davantage sur son rôle de père : "Je pense avoir été plus sévère sur l'école, le travail… Il faut dire aussi que mes enfants ont une mère formidable qui m'a beaucoup aidé à les élever". 

Forcément amenés à parler de la délicate fin de vie d'Alain Delon et du clash mémorable qui oppose ses trois enfants, Paul Belmondo a discrètement donné son point de vue. "Les histoires de famille sont toujours compliquées, plus encore quand elles concernent des hommes de caractère, aussi exposés. Mon père n'a pas fini sa vie seul, bien au contraire. Il y avait toute sa famille. Frère, sœur, enfants et amis très proches se sont relayés auprès de lui tout comme sa chienne qui est restée à ses côtés jusqu'à la fin, refusant même de ­sortir", a-t-il raconté dans un premier temps.

"Je sais quelle situation Anthony traverse, j'ai vécu la même chose. Il m'arrive de lui envoyer des petits mots, simplement pour lui dire que je suis là. Quant à Alain, je pense qu'il a surtout besoin de paix", a-t-il ensuite ajouté sobrement. Le mot de la fin pour Anthony Delon donc : "Bien dit, mon Polo… Jean-Paul est parti entouré de sa famille. Il n'y a pas de fatalité, on a ­toujours la vie que l'on mérite, pour le ­meilleur comme pour le pire. 'Comme on fait son lit on se couche', disaient nos ancêtres".