Pierre Palmade à "2cm de la gueule du loup" : ses explications sur sa virée en boite gay à Bordeaux (drogue comprise)

L'humoriste et comédien Pierre Palmade a été entendu par la justice il y quelques semaines dans le cadre de l'accident de voiture qu'il a causé en février dernier. Il a évoqué ses remords et sa dépendance infernale aux drogues. En juin, il a de nouveau replongé lors d'une virée en boite de nuit...

Pierre Palmade à "2cm de la gueule du loup" : ses explications sur sa virée en boite gay à Bordeaux (drogue comprise)
© Wyters Alban/ABACA

Enfin ! Pierre Palmade a été entendu par la justice le 26 septembre dernier, pendant trois heures. Reçu au tribunal judiciaire de Melun (Seine-et-Marne), dans le cadre de l'effroyable accident de la route qu'il a causé le 10 février dernier alors qu'il conduisait sous l'emprise de cocaïne et de médicaments, l'humoriste a fait part de ses nombreux remords. Et il est revenu, sans se cacher, sur sa rechute en boîte de nuit à Bordeaux. 

"Je n'ai pas su résister" : les aveux de Pierre Palmade

Sept mois après les faits - l'accident a fait trois blessés graves, dont un enfant de six ans et une femme enceinte de six mois qui a perdu son bébé -, le comique de 55 ans est revenu en détails sur ses souvenirs de l'évènement et, plus globalement, sur sa descente aux enfers. Dans l'obligation de se soigner de sa lourde dépendance à la cocaïne, dont il souffre depuis l'âge de 20 ans, Pierre Palmade a été admis au CHU de Bordeaux - il a vendu sa maison de Cély-en-Bière mais possède toujours un appartement dans le centre de Paris - où vit l'une de ses soeurs et sa mère.

Mais, malgré des soins quotidiens, il a admis avoir connu un épisode de rechute, dans la fameuse boîte de nuit bordelaise où il a été filmé le 24 juin dernier ; il a aussi été vu, incohérent et parlant difficilement, dans la rue.  "J'étais seul à Bordeaux (...) En rentrant des Narcotiques anonymes, je suis passé devant un bar gay, j'ai voulu y trouver du réconfort, des sourires, je suis entré… Les gens étaient gentils avec moi, je ne pensais qu'à me changer les idées, je me suis laissé entraîner dans une discothèque gay", a-t-il expliqué comme le rapporte l'audition révélée par Le Parisien. Avant de confesser : "Là, reconnu par tout le monde, quelqu'un m'a proposé de la 3MMC, situation de craving, je n'ai pas su résister".

Sermonné très froidement par la juge d'instruction, le principal concerné a poursuivi : "C'est tout le cœur de la maladie et de la dépendance. Je peux être rongé une heure avant par l'accident et les blessés, tant que je ne suis pas à deux centimètres de la gueule du loup, je ne vois pas le danger (...) C'est tout sauf de la désinvolture. Je comprends que cela soit perçu comme scandaleux (…) J'en suis désolé."

Pierre Palmade revient sur sa consommation excessive de drogues

Au cours du même entretien, l'ex-ami de Muriel Robin et de Michèle Laroque - qui ont tous les deux coupé les ponts - a précisé les circonstances de l'accident dramatique qu'il a causé ; il passait le week-end avec des escorts à pratiquer le chemsex"Les deux jours précédents, pratiquement tout le temps, j'ai consommé en injection intraveineuse de la 3-MMC (une drogue de synthèse), c'est le produit que je préférais. De temps en temps, comme il a tendance à endormir, je prenais de la cocaïne pour me réveiller", a-t-il d'abord admis.

Avant de regretter amèrement ses actes : "Je suis responsable de la mort d'un enfant (…) Mon accident a tué ce bébé dans son ventre. Qu'il soit mort avant ou après l'accouchement, le résultat est le même, c'est de ma faute (…) C'est monstrueux. J'ai bousillé la vie d'une famille. Je m'endors et je me lève avec ça, sincèrement."

Reste à savoir de quelle peine il va écoper lors de son procès.