"Cela me coûte une fortune" : Carole Bouquet dépense tout son argent pour vivre à Pantelleria ! (vin, pizza... la dolce vita)

Carole Bouquet trouve le bonheur sur l'île de Pantelleria, en Sicile, où elle produit son vin depuis près de deux décennies. La comédienne de 65 ans s'est confiée au "Figaro" sur sa vie dans ce coin de paradis où "il y a peu de choses" et où elle accueille parfois cinquante personnes entre ses murs...

"Cela me coûte une fortune" : Carole Bouquet dépense tout son argent pour vivre à Pantelleria ! (vin, pizza... la dolce vita)
© Michahelles/Sintesi/SIPA

Carole Bouquet a un coin de paradis sur terre. Il s'agit de l'île de Pantelleria, située entre la Sicile et la Tunisie, L'actrice de 65 ans y produit son vin depuis une vingtaine d'années et y trouve la félicité. Depuis toujours, la comédienne a apprécié l'atmosphère du Sud, qui lui rappelle son enfance. "Mes parents ont divorcé quand j'étais enfant et ma mère est partie vivre dans le Midi. À Paris, je m'ennuyais, je manquais de lumière (...) Dès lors, pour moi, l'odeur du Sud, celle des herbes, des fleurs et des essences méridionales, devient une promesse de bonheur", a-t-elle confié au Figaro

Carole Bouquet : à quoi ressemble Pantelleria, son havre de paix ?

C'est quelques décennies plus tôt, après sa rencontre avec un architecte italien, que Carole Bouquet décide de découvrir l'île de Pantelleria. "Il m'explique que l'île de Pantelleria, un rocher volcanique perdu entre la Sicile et la Tunisie, ­regorge de trésors. J'y suis allée", a-t-elle expliqué. La comédienne est tombée sous le charme de cet endroit au point de s'y offrir un "lopin de terre". Désormais, elle réside à Scauri, où "il y a peu de choses", mais qui est devenu son havre de paix. On y trouve "un port, une pharmacie, une église, un cercle de discussion, avec un côté réservé aux hommes et un autre pour les femmes, un cinéma et une salle de billard réservée aux membres".

Comment Carole Bouquet a-t-elle commencé à produire son vin ?

C'est là que Carole Bouquet a eu l'idée de produire son propre vin. "En fait, sans vraiment le savoir ni le vouloir, j'ai acheté des vignes. Au début, j'ai vendu le raisin à des producteurs de vin. Très vite, j'ai décidé de faire moi-même mon passito", a-t-elle confié. Mais le premier essai de la comédienne n'est pas une réussite : "J'ai fait venir l'œnologue Donato Lanati qui m'a aidée". Désormais, elle est particulièrement fière de sa cuvée de vin blanc Sangue d'Oro. "J'ai besoin d'abondance et mon vin ressemble à cela. Sa couleur est celle du teint des madones italiennes. Ce vin me correspond, à moi qui aime l'odeur de la lumière, de l'ail et du basilic", a-t-elle détaillé. 

Carole Bouquet, vigneronne : l'activité est-elle rentable ?

Son vin est un tel succès que Carole Bouquet apparaît à la Une du Wine Spectator, magazine américain archi-prestigieux et connu des œnophiles. Sur la photo, elle est au premier plan, tandis que de nombreux vignerons italiens se tiennent derrière elle : "J'ai eu l'impression d'avoir 300 couteaux enfoncés dans le dos. Derrière moi, il n'y avait que des hommes, des Italiens, issus de longues ­lignées de vignerons".

Si l'actrice continue de produire son vin, l'activité n'est pas particulièrement rentable. "Cela me coûte une fortune de faire ce vin. Mais à la fin, je ne perds pas d'argent. De toute manière, je dois continuer. En arrêtant, j'aurais l'impression de trahir cette terre avec laquelle je n'ai pourtant pas d'attaches", a-t-elle confié au Figaro.

Pantelleria, "l'acquisition de sa vie" : une affaire de famille

Quant à sa maison, elle s'est un peu transformée au fil des décennies : "Il y avait quatre murs. Aujourd'hui un peu plus. Chez moi, nous sommes au minimum quatorze. Parfois cinquante quand je fais de la pizza ou de la glace". Sa vision de la dolce vita. "Finalement, Pantelleria est l'acquisition de ma vie, toutes les autres, je les ai vendues", a déclaré la compagne de Philippe Sereys de Rothschild. 

Et ce vignoble est une affaire familiale. "Je venais ici avec mon mari (le producteur Jean-Pierre Rassam, ndlr). Mon beau-frère, Paul Rassam, toujours très proche de moi depuis quarante ans, est resté un habitué des lieux. C'est un passionné de bouffe. Il fait les courses, toujours pour quarante personnes, même si nous ne sommes que cinq à la maison. Cette maison, ce vignoble, ce vin, je les transmettrai à mes enfants (Dimitri Rassam et Louis Giacobetti, ndlr), qui pourront s'en occuper en gardant leur activité professionnelle", a-t-elle conclu.