Aretha Franklin : Son tube "Natural Woman" anti trans ? Bad buzz et explications, une affaire improbable...

C'est l'un des plus gros tubes de la chanteuse américaine Aretha Franklin. Qui aurait pu imaginer que cette chanson provoquerait un tollé plus de 50 ans après sa sortie ? Et pourtant, un mouvement norvégien demande qu'elle soit retirée des plateformes Spotify et Apple Music. Enfin, si ce n'est pas un fake…

Aretha Franklin : Son tube "Natural Woman" anti trans ? Bad buzz et explications, une affaire improbable...
© Vlasic Slaven/ABACA

La reine de la soul doit se retourner dans sa tombe avec cette nouvelle polémique autour de l'un de ses titres emblématiques, (You Make Me Feel Like) A Natural Woman, qui a fait sa renommée. Avec plus de 75 millions d'exemplaires vendus, elle est d'après Wikipedia "l'artiste féminine ayant vendu le plus de disques vinyles et, plus généralement, une des artistes ayant vendu le plus de disques", avec Céline Dion, Madonna ou encore Nana Mouskouri. Sa notoriété est internationale même si de l'autre côté de l'Atlantique, elle a une place toute particulière. Elle a reçu la plus haute distinction américaine sous le mandat de Bill Clinton. Et elle avait été choisie par Barack Obama pour chanter à sa cérémonie d'investiture. C'est peu dire qu'Aretha Franklin est un monument de la musique. Et pourtant, elle a quand même des détracteurs qui lui cherchent des noises, post-mortem pour une accusation ridicule. Explications.

(You Make Me Feel Like) A Natural Woman : dans le viseur du mouvement trans

C'est évidemment la partie "natural woman" (une femme naturelle en français) du tube de la défunte Aretha Franklin, morte en 2018 à 76 ans, qui est fustigée par une association. La Trans Cultural Mindfulness Alliance (TMCA) considère que la chanson "perpétue de multiples stéréotypes anti-trans nuisibles" peut-on lire auprès du Mail Online, qui relate l'affaire. "Il n'y a pas de femme naturelle", s'offusque l'organisation dans un tweet. Elle affirme, toujours dans le même message, que la chanson aurait eu impact très négatif sur la communauté transgenre et aurait "contribué à inspirer des actes de malveillance contre les femmes transgenres". C'est pourquoi elle demande à Spotify et Apple Music le retrait de cette chanson. Rien que ça !

Canular ou rétropédalage ?

L'accusation semble tellement énorme et exagérée, qu'elle paraît difficile à croire... Pas pour tout le monde, à priori. De nombreux journaux y ont cru et des internautes se sont déchaînés en commentaires. Et pourtant, tout cela serait un canular de mauvais goût et un bad buzz bien ridicule envers la regrettée chanteuse. La "plaisanterie" a tellement bien fonctionné que les personnes à l'origine de la tromperie (TMCA) s'interroge dans un tweet. "Je suis stupéfait qu'aucun média ayant rendu compte du tweet sur Aretha Franklin n'ait même tenté de contacter ce compte pour un commentaire. Sur la base du pur ridicule du contenu de cette page, comment les JOURNALISTES pourraient-ils ne pas comprendre qu'il s'agit d'une parodie /satire." Un peu facile à l'heure où le monde culturel et artistique est malmené par des polémiques visant à réécrire chansons, morceaux d'histoires ou scénarios de films pour coller aux évolutions de la société et respecter toutes les minorités au risque de susciter de clivants débats devant une telle démarche...

Quel était le but ? Montrer que "plus, c'est gros, plus ça marche ?" ou alors, attirer l'attention sur la communauté LGBT ? En tout cas, ils ont réussi un coup médiatique. Leur message a été vu plus de 300 000 fois.