"Lui-même nous y préparait" : Jean Rochefort lucide face à la mort, sa fille Clémence se livre (et dévoile des anecdotes)

Depuis septembre dernier, Clémence Rochefort, la dernière fille de l'illustre Jean Rochefort, est sur la scène de La Scala à Paris une fois par mois. Elle y joue sa propre pièce, Une soirée avec Jean Rochefort, dans laquelle elle rend hommage à son père. Et à leur relation si particulière. Pour l'occasion, des invités triés sur le volet la rejoignent systématiquement sur scène. Après Thierry Lhermitte et Vincent Delerm, c'est au tour d'Alex Vizorek de la rejoindre sur scène ce lundi 31 octobre. Marina Hands, Alex Lutz et Guillaume Canet fouleront également les planches du théâtre parisien à ses côtés lors des prochaines représentations du spectacle, qui a d'ailleurs été prolongé jusqu'en 2023. À cette occasion, la jeune trentenaire a accepté de se livrer au Parisien ce dimanche 30 octobre 2022. 

Jean Rochefort était "très lucide" sur sa propre mort : sa fille témoigne

Clémence Rochefort avait 24 ans lorsque son père est mort le 9 octobre 2017 à l'âge de 87 ans des suites d'un cancer. Mais, comme elle l'explique dans les colonnes du Parisien, elle y était largement préparée. C'est d'ailleurs son père lui-même qui lui en parlait ouvertement. "Lui-même nous y préparait, depuis que je suis adolescente il me disait 'Je vais bientôt mourir'. Il était très lucide sur ça…", explique-t-elle dans un premier temps. "Il me disait il n'y a pas de temps à perdre, alors on faisait les choses tout de suite", continue celle qui avait tissé des liens particuliers avec son père. Et à elle de glisser : "Je trouve ça merveilleux d'avoir eu une relation courte et intense avec mon père, il n'y a pas de regrets, de frustration, tout a été dit, on s'est tout dit". 

Une soirée avec Jean Rochefort : l'hommage d'une fille à son père 

Alors, quelques mois seulement après son décès, Clémence Rochefort a commencé l'écriture de Papa, un livre paru en 2020 dans lequel elle répond à son père et aux mots qu'il avait lui-même couché sur le papier 2011 dans son ouvrage Le Louvre à cheval. "Ça a vraiment été libérateur d'écrire, ça a contribué à faire mon deuil, on pleure beaucoup en rédigeant, mais ensuite les choses sont posées", détaille dans un premier temps Clémence Rochefort. Un roman qui a toujours eu vocation de devenir une pièce et qui aurait d'ailleurs dû être une pièce de théâtre dès le départ.

"Mon père voulait mettre depuis longtemps en scène 'Le Louvre à cheval', ce qu'il n'a jamais pu réaliser", explique la jeune femme à nos confrères. Et Clémence d'ajouter : "Il voulait tellement le faire, mais son corps lâchait et il était très triste de ne l'avoir jamais fait. Je pense qu'il serait très content (...) C'est une façon de lui rendre hommage, de faire en sorte que ses volontés aient lieu". Et de conclure sobrement : "Il me restait ça à faire, c'est un peu une promesse tenue (…) J'avais aussi envie d'être sur scène. Je me disais que c'est un bon moyen de prolonger mon livre que d'être sur scène, d'être au côté de mon père".