Jean-Marc Sylvestre "ne bande plus" et brise un tabou

Le journaliste Jean-Marc Sylvestre, 74 ans, témoigne à coeur ouvert sur une maladie qui touche beaucoup d'hommes: le cancer de la prostate. Il évoque crûment les conséquences de l'opération sur son physique et sa sexualité.

Jean-Marc Sylvestre "ne bande plus" et brise un tabou
© SUREAU JEAN-MARC/TF1/SIPA

Connu pour avoir dirigé vingt années durant le service économique de TF1 et de LCI, Jean-Marc Sylvestre a été diagnostiqué d'un cancer de la prostate il y a quinze ans. Dans son livre-témoignage "Tout n'est pas foutu!" aux éditions Albin Michel, il raconte la face cachée de ce cancer qui reste encore aujourd'hui un sujet tabou chez les hommes. Le Parisien en a dévoilé quelques extraits et s'est entretenu avec le journaliste. 

"Je n'ai plus de sperme"

S"il est pris en charge à temps, le cancer de la prostate offre de grandes chances de rémission totale. C'est pour cela que le dépistage de ce cancer est si important. "Mais les traitements peuvent entraîner des incontinences urinaires, des dysfonctions érectiles ou même une incapacité totale à avoir une érection." explique Jean-Marc Sylvestre dans Le Parisien.

Son choix est vite fait et il se met en quête du meilleur chirurgien qui pourra "lui extraire le crabe sans abîmer mon fusil de chasse" comme il l'écrit dans son livre.

Aujourd'hui en rémission complète, il écrit plus loin dans son livre : "Voilà : je ne bande plus. Ma verge est morte, réduite à une vague présence sans vie, sans chaleur, un truc qui pendouille, une peau ridée par où passe l'urine, l'urine et rien d'autre. Je n'ai plus de sperme."

D'abord apeuré par l'impuissance sexuelle, il s'est libéré de cette crainte en écrivant ce livre. "L'impossibilité d'en parler s'est traduite par ce livre, c'était la seule solution, pour me libérer et retrouver confiance en moi." confie-t'il au Parisien, avant d'ajouter qu'il souhaiterait voir le dépistage du cancer de la prostate obligatoire dès 50 ans.