Francesca Antoniotti (TPMP) : Baiser, Menaces de mort, Chantage, Insultes...

Francesca Antoniotti, qui avait été embrassée de force par Pierre Ménès, affirme qu'il ne s'agissait que d'une "goutte d'eau" par rapport à ce qu'elle a vécu en tant que journaliste sportive. Menaces de mort, insultes, humilitations... La chroniqueuse de TPMP raconte.

Francesca Antoniotti (TPMP) : Baiser, Menaces de mort, Chantage, Insultes...
© Wyters Alban/ABACA

Pierre Ménès qui embrasse de force Francesca Antoniotti, sous le regard stupéfait d'Estelle Denis. Ces images, diffusées en 2016 dans l'émission Touche Pas à Mon Sport, circulent sur la Toile depuis quelques jours et choquent les internautes.
Mais la principale intéressée, elle, relativise...
La journaliste sportive explique que ce baiser forcé à l'écran n'est qu'une "petite goutte d'eau" par rapport à toutes les mésaventures qu'elle a vécues au cours de sa carrière.

"Tout le monde a été choqué parce que c'est une partie visible et que ça a été filmé, mais si je vous raconte tout ce que j'ai vécu en tant que journaliste sportive", a-t-elle expliqué au micro des Grandes Gueules.

Ceux qui ne voulaient pas 'débattre avec une pute'

Passée par I-Télé, Ma Chaîne Sport, mais aussi CFoot et C8, Francesca Antoniotti, 39 ans, a pris ses distances avec le milieu du journalisme sportif il y a quelques années.

"Je me suis éloignée de ce milieu à cause de ça, à cause des commentaires très durs que je pouvais recevoir en interne ou sur Internet. J'ai vécu des choses qui m'ont dégoûtée de ce milieu-là. Ça a été des journalistes qui disaient qu'ils ne voulaient pas 'débattre avec une pute', des gens qui me disaient 'si tu ne fais pas ça, tu n'intégreras pas la rédaction", a ajouté l'ex-candidate de la Star Academy 4 avec Grégory Lemarchal, qui est désormais chroniqueuse dans Touche Pas à Mon Poste.

Menaces de mort

La mère d'Enzo, 18 ans, né de son ancien amour avec l'ex-footballeur Alain Masudi, a également fait face à des réactions extrêmement violentes: "Ça a été très compliqué. Ça a été des menaces de mort sur Twitter parce que je m'étais trompée sur un pronostic sur Cavani. Les gens cherchaient l'école de mon fils. Tout ça m'a beaucoup abîmée".

Pourquoi elle n'a pas parlé

Si elle n'a pas osé dénoncer ces agissements, c'est parce que tout s'est déroulé "bien avant #metoo".  "J'avais envie de bosser, j'avais besoin de bosser. L'équation a été très simple à résoudre. Et si tu parles, tu ne bosses pas. On sait très bien que c'est moi qui aurais été virée. Ce sont toujours les femmes qui parlent qui dérangent", a expliqué cette native de Bastia, en Corse.

Sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste, la chroniqueuse avait également précisé: "Quand on est une fille dans le milieu du journalisme sportif, on a envie de bosser, pas forcément de se mettre en conflit avec les grosses têtes du milieu".

Quant à la séquence du baiser forcé par Pierre Ménès, Francesca Antoniotti avait déclaré: "J'ai reçu des messages de beaucoup de femmes, des députés aussi, qui m'ont indiqué qu'il s'agissait d'une agression sexuelle. Sur le moment, je ne l'ai pas du tout vécu comme ça (...) Quand je revois la séquence, ça me dérange. Ça ne m'amuse pas, je ne trouve pas ça intelligent. Cependant, je n'y pense plus. Ça ne m'empêche pas de dormir".