Violette et le Don Juan de l'open space

Quand vient l'heure de retourner travailler, Violette sent la déprime pointer le bout de son nez. Mais c'était avant de croiser le nouvel apollon du bureau. La rentrée promet d'être plus palpitante que prévue.

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Le retour au bureau ? Pas de tout repos ! © Carole-Anne Lemaire

Le retour au bureau a été, hum... mouvementé. Il faut dire qu'après une heure de métro collée à un mufle, j'étais un peu sur les nerfs.
Très pro, j'arrive, la démarche conquérante, sûre de mon bronzage et de mon brushing de sirène. Malheureusement, il a fallu que je tombe sur Brigitte, la peste de la boîte. Autour d'elle, un attroupement de mâles bavant sur son teint de starlette et son décolleté, visiblement regonflé. "Tiens, Violette, tu n'es pas partie en vacances finalement ? Tu es toute pâle", me lance la mégère.
Je m'apprêtais à répliquer, toutes griffes dehors, quand mon patron est venu interrompre le combat. "Violette, heureux de vous revoir. C'est qu'on a besoin de vous ici. Il faut entièrement repenser le dossier Michu. Autant vous le dire, vous avez du pain sur la planche".

"Mon nom est Mond, Jean Mond"

Ni une ni deux, je reprends le projet, prête à démontrer mes super pouvoirs

 d'executive woman, et surtout motivée par la promotion à la clef (pas folle la Violette). Mais ça, c'était avant le drame. Avant que je ne percute le plus beau collègue qui m'ait été donné de croiser. Après un vol plané sur la moquette, je me redresse péniblement, et je le vois. Le jumeau de Brad Pitt, en plus beau (si si, c'est possible). "Vous n'avez rien ?", me lance l'éphèbe en gonflant ses pectoraux. "Je me présente : mon nom est Mond, Jean Mond ".

V + J = amour toujours

Je ne voudrais pas m'avancer, mais je pense que Jean et moi, c'est parti pour être une grande histoire. Bon, pour le moment il s'est contenté de m'aider à ramasser mon courrier éparpillé, mais je suis sûre que très vite, il devrait se rendre compte de l'irrésistible attirance qui règne entre nous. "Brigitte est déjà sur le coup", me souffle une collègue. Pfff, elle n'a aucune chance, cette dinde cramoisie. Quand j'apprends de la bouche de mon patron que Jean est dépêché en renfort dans mon service, j'exulte en pensant aux longues heures que l'on va pouvoir passer ensemble. La suite m'a fait déchanter. "Vous êtes en concurrence sur le dossier. La promotion ira au meilleur d'entre vous". Ainsi, Jean et moi allons nous déchirer avant même d'avoir fait connaissance. Voilà qui promet des semaines agitées...