C'est dans ce pays que se trouve l'eau la plus colorée, elle semble presque irréelle - un joyau miraculeux
Turquoise fluo, vert bouteille, gris acier, rouge brun... Ce plan d'eau change de robe comme d'humeur. Une palette vivante qui donne au lieu un aspect presque irréel.
À l'approche des vacances d'été, nombreux sont les touristes en quête d'émerveillement, de spots féeriques et autres lieux magiques dont ils se souviendront un moment : voilà un endroit qui semblerait cocher toutes les cases... Spoiler alert : nul besoin de vider votre compte en banque pour un aller-retour aux Antilles, ce coin de paradis se trouve complètement ailleurs.
En effet, les voyageurs qui s'y aventurent le savent : ici, l'eau ne ressemble à aucune autre. Elle peut virer au noir profond, au bleu ciel, au vert d'algue ou au rose sombre. Tout dépend du moment, du soleil, du vent, des algues, du sel, des sédiments. Un jeu de chimie et de lumière qui offre un spectacle changeant, sans cesse renouvelé. Certains jours, on dirait que le lac reflète l'actualité du ciel. D'autres, on dirait qu'il fait sa propre météo.
Les habitants, eux, viennent s'y baigner chaque été, parfois de très loin. On y soigne les articulations, les problèmes de peau, les soucis respiratoires. Les eaux sont salées, riches en minéraux, légèrement huileuses. Un bain suffit parfois à faire revenir l'envie de courir, de respirer, de s'étirer. Néanmoins, les chercheurs restent prudents, rien n'a été prouvé. Mais entre le sel, le climat sec et l'air pur, beaucoup repartent mieux qu'ils sont arrivés. D'ailleurs, ce lac n'est pas qu'un lieu de cure. Il est aussi un point de passage. Chaque année, des oiseaux migrateurs s'y arrêtent : pélicans frisés, goélands, sternes ou aigrettes, accentuant la féerie des lieux. Les ornithologues en raffolent et les levers de soleil y résonnent de chants d'oiseaux.
Il faut dire que le lieu est isolé. On y arrive souvent en train, depuis une grande ville, puis par la route. Sur place, quelques maisons d'hôtes, des cafés simples, des saunas, pas de complexe touristique, pas de béton. Juste un hameau devenu lieu de villégiature. C'est encore tranquille, mais chaque été, de plus en plus de monde découvre ce coin unique. Ainsi, si vous souhaitez découvrir le lac Alakol, au Kazakhstan, un conseil, ne tardez pas trop.
On raconte que son nom vient du turc ancien : "le lac multicolore". Et des siècles plus tard, le surnom tient toujours. C'est pourquoi, aujourd'hui, scientifiques et habitants alertent : il faut protéger ce site, réguler les visites, surveiller les températures et suivre les oiseaux. Bref, un joyau de la nature dont il faut prendre soin.