La K-Pop, késako ? Zoom sur la musique qui s'impose en streaming

La musique "made in Korea" continue d'étendre son influence à l'étranger grâce à Internet et les plateformes d'écoute en streaming. Le groupe coréen le plus populaire, BTS, a dépassé les 5 milliards d'écoute en 2019.

La K-Pop, késako ? Zoom sur la musique qui s'impose en streaming
© TWICE - Youtube

Des mélodies entraînantes, des chorégraphies millimétrées, des clips aux effets "waouh".... La K-pop (ou "pop coréenne") n'a pas fini de conquérir de nouveaux adeptes. L'industrie musicale coréenne qui fait émerger chaque année des dizaines de groupes avec des styles différents, connaît une expansion mondiale. Pour preuve, les taux d'écoutes sur les sites de streaming explosent. Selon les informations de la plateforme suédoise Spotify, la playlist dédiée à la K-Pop a enregistré une hausse de 1 800% depuis sa création en 2014.

Les tenants du titre, BTS, se sont fait une place à part parmi les artistes les plus médiatisés. Régulièrement invités lors des récompenses américaines de la musique, les sept garçons enchaînent les concert à guichet fermés et les clips à 700 millions de vues.

En septembre 2017, ils étaient le premier groupe coréen à atteindre le Top 50 mondial. Ils ont également enregistré plus de 8 milliards d'écoutes en février 2020 (contre 3 milliards en 2019). BTS reste ainsi à la tête des groupes les plus écoutés en France et dans le monde depuis 2014, devant le groupe exclusivement féminin BLACKPINK, le boys-band EXO et les 9 membres de TWICE.

Qui sont les fans de K-pop ?

Véritable phénomène planétaire, l'univers ultra-stricte de la K-pop fait rêver les jeunes générations, et plutôt les jeunes filles, qui représenteraient 73 % des auditeurs de la playlists sur Spotify. Bien que la France représente environ 13% des écoutes de K-pop, elle reste loin derrière les États-Unis, l'Indonésie, les Philippines, le Japon et le Brésil qui sont les premières bases de supporter dans le monde.

K-Pop : fabrication "industrielle" de stars coréennes

Si les jeunes sont conquis par les beautés androgynes et les talents de danse des artistes, l'univers de la  K-pop peut révéler un visage beaucoup plus industriel. La production des "idols", ces jeunes performeurs qui n'ont pas droit à l'erreur, se fait par quelques grandes agences qui financent la formation artistique de leurs recrues.

Cours de danse, de chant, art dramatique... Les adolescents qui ont passé les épreuves de sélection sont transformés en parfaits robots et peuvent être expulsé du programme à tout instant. Pour être sûr qu'ils adoptent une discipline de fer tout au long de leur carrière, les jeunes "trainees" (ou stagiaires) sont coupés du monde extérieur, sans téléphone portable et avec l'interdiction de fréquenter d'autres personnes. Ils doivent également accepter toutes les injonctions de beauté ou les opérations de chirurgie qu'on leur propose. 

En plus de cet encadrement intensif (parfois abusif), de nombreux scandales d'agressions sexuelles et de corruption gangrènent le système. En 2019, plusieurs PDG d'agences ont été poursuivis pour agression sexuelle et proxénétisme sur les jeunes dont ils avaient la charge.

Un univers qui enchante les jeunes générations du monde entier, mais qui revêt une part d'ombre grandissante...