Elton John fait ses adieux dans un show mémorable : on y était

Elton John a enflammé le stade Pierre Mauroy, à Villeneuve d'Ascq, pour la première date française de sa tournée d'adieu Farewell Yellow Brick Road. Émotions, surprises, euphorie : Le Journal des Femmes a assisté au concert du Mozart des années 80… époustouflant. On vous raconte.

Elton John fait ses adieux dans un show mémorable : on y était
© Luigi Rizzo/PACIFIC PRESS/SIPA

C'est pleine d'entrain et impatiente que je me rends au concert d'Elton John, le 18 juin à Villeneuve d'Ascq, près de Lille, au stade Pierre Mauroy, grâce à l'invitation généreuse de RTL. C'est la première date française de sa tournée d'adieu Farewell Yellow Brick Road, suivie d'un concert à Paris le 20 juin, à Bordeaux, le 22 et à Nîmes, le 23. Deux nouvelles dates ont récemment été annoncées pour les 10 et 11 octobre 2020 à Paris.
Le concert débute à 20h pétantes et s'ouvre avec le pétillant Bennie And The Jets. Le ton est donné. Sir Elton a le regard déterminé, la voix puissante, l'air concentré. Certes, il n'est plus la bête de scène exubérante d'autrefois, mais du haut de ses 72 ans, son endurance, sa puissance vocale et sa générosité envers le public impressionnent. "Ce soir, c'est la 100e de la tournée", nous annonce l'artiste qui tente également de placer quelques mots de français, pour le grand plaisir du public. Accompagné par un groupe de musiciens grisants (mention spéciale au percussionniste Ray Cooper… bluffant) et par un écran géant qui projette des animations dans les tons psychédéliques ou des images d'archives de la vie bien remplie du chanteur, l'homme au piano nous transporte dans son univers. Et quel univers !

L'émotion à son paroxysme

Ce sont également des moments plein d'émotions que nous offre Elton John en interprétant, l'une de ses chansons "favorites", son titre de 7 minutes Indian Sunset, qui retrace la défaite d'un indien d'Amérique face à l'homme blanc, l'inoubliable Candle In The Wind, hommage à Marilyn Monroe, ou encore le puissant Rocketman, titre de son biopic, actuellement au cinéma. "Si vous avez vu le film, vous savez que j'ai longtemps été prisonnier de l'alcool et de la drogue, heureusement, on m'a tendu la main et je m'en suis sorti et j'en suis tellement heureux", confie-t-il au public avant d'évoquer son combat contre le sida qu'il a mené avec sa fondation AIDS (depuis 1992, plus de 450 millions de dollars ont été récoltés). C'est alors qu'Elton John entame les premières notes de Believe.

Ambiance électrique

Faire vibrer la salle, il sait faire. Mais Sir Elton est également le maître pour faire danser la foule, jusqu'à présent plutôt calme, préférant apprécier la musique que chanter à tue tête. C'est au milieu du concert que les spectateurs se lèvent de leur siège et s'approchent, nombreux, près de la scène, électrisés par les performances de Someone Saved My Life Tonight, The Bitch Is Back ou encore I'm Still Standing. La foule est euphorique. À chaque fin de chanson, le chanteur a droit une standing-ovation. "Elton, Can I take a picture with you (Elton, puis-je prendre une photo avec toi ?)", lit-on sur la pancarte rutilante d'un fan. Bingo, le chanteur, touché, invite le chanceux sur scène pour prendre un cliché (qui fait de nombreux jaloux, certes).

Révérence

Après le percutant Saturday Night's Fight, il est temps pour Elton John de tirer sa révérence (ou presque) en beauté. Les confettis pleuvent, les spectateurs applaudissent à tout rompre, Sir Elton a, pour la première fois ce soir, la voix qui tremble un peu. "Il n'y a rien de mieux que d'être sur scène. Vous allez beaucoup me manquer. Merci d'avoir été loyaux pendant ces 50 années. Je vais me concentrer sur des choses plus personnelles maintenant", conclut-il, les yeux plein d'émotion. On imagine qu'il fait allusion à sa vie de famille avec son époux David Furnish et ses enfants Zachary Jackson Levon, 9 ans, et Elijah Daniel Joseph, 6 ans. Un dernier au revoir sur le mythique Your Song. Après 2 heures et demi de concert, on repart les étoiles plein les yeux (comme sur les lunettes de Sir Elton) et avec l'envie incontrôlable de continuer à danser. Une chose est sûre : Elton John ne fait pas ses adieux à moitié.