Cris Cab, petit génie de la musique

INTERVIEW - En 2014, Cris Cab a fait un carton international grâce à son tube "Liar Liar", titre qui enflamme encore les pistes de danse. Le chanteur que Pharrell Williams a pris sous son aile prend aujourd'hui son envol et revient avec un nouveau single, "Turn Out the Light".

Cris Cab, petit génie de la musique
©  Eric Monteiro / MIA Creative Agency

Dans sa Floride natale, avant même de se projeter sur scène, Cris Cab, Cristian Cabrerizo de son vrai nom, opte pour un pseudonyme issu de ses années lycée que le monde entier pourrait prononcer sans écorcher. Après avoir été repéré à 15 ans par Pharrell Williams, il se fait connaître sur YouTube. Une reconnaissance qui lui permettra, plus tard, de faire ses premiers pas sur scène.

Sous les conseils de son mentor, le jeune chanteur partage ses racines cubaines pour la première fois avec son public tout en restant fidèle au mélange de pop, funk et reggae qui l'a fait connaître. Il nous livre ainsi son nouveau single Turn Out the Light, pour lequel il a collaboré avec J. Balvin, une star du reggaeton. A 24 ans, le chanteur entame désormais une carrière internationale : s'il a collaboré avec Youssoupha sur le titre Bada Bing, c'est aujourd'hui avec Lenny Kravitz que le jeune homme se verrait travailler.

Nous rencontrons l'artiste, qui se régale d'un plateau de sushis entre deux questions, dans les locaux de Sony. D'un naturel simple et réservé, le chanteur nous parle de son aventure avec la musique, de son nouvel album à venir et de son éventuelle carrière derrière les caméras.  

Le Journal des Femmes : Quel a été votre premier contact avec la musique ?

Cris Cab : A 9 ans, j'ai vu un ami jouer de la guitare et j'ai su que c'était exactement ce que je voulais faire. A l'époque, j'écoutais beaucoup de rock et j'admirais beaucoup les guitaristes. C'est comme ça que tout a commencé. Il m'arrivait d'être assis dans ma chambre en train de réfléchir à des chansons que je pouvais écrire, même très jeune. J'ai fait partie de quelques groupes et j'ai ensuite eu envie d'écrire ma propre musique.

On sait que vous entretenez une bonne relation avec votre premier mentor, Pharrell Williams. Qu'en est-il de Wyclef Jean, le deuxième ?

C'est grâce à mon manager que j'ai fait la connaissance de Wyclef. Pharrell et lui travaillent de manière très différente. Il va en faire beaucoup alors que Pharrell a une approche de la musique qui est plus minimaliste. Wyclef m'a beaucoup appris, surtout sur les enregistrements et sur comment ajouter plusieurs instruments à un son. J'entretiens une bonne relation avec les deux.

De quoi parle votre nouveau single "Turn Out the Light" ?

C'est l'une des premières chansons que j'ai écrites lorsque j'essayais de comprendre où j'en étais dans ma vie. C'est ma manière d'inviter le public à un temps d'introspection et de repos, ce qui est très important parce qu'il y a des choses très folles qui ont lieu dans le monde aujourd'hui.

"Wyclef Jean m'a beaucoup appris"

Votre chanson Liar Liar a été écrite par Pharrell Williams. Est-ce le cas pour toutes vos autres chansons ?

Nous l'avons écrite ensemble. Lorsque je travaille avec Pharrell, il lui arrive souvent de m'aider à écrire mes titres. En revanche, si Pharrell me conseille, c'est moi qui écris une grande majorité de mes chansons.

Vous avez déjà collaboré avec Youssoupha et avez affirmé vouloir collaborer avec Kendji Girac. Pourquoi tant d'enthousiasme pour les artistes français?

J'adore la France. C'est l'un des premiers pays à avoir accueilli ma musique à bras ouverts. Je me suis tout de senti très à l'aise avec le public français. C'est un pays auquel je suis très attaché et que je conçois comme ma deuxième maison. Je me suis très vite lié d'amitié avec de nombreux artistes de l'Hexagone.

©  Eric Monteiro / MIA Creative Agency

 

Quelles sont vos sources d'inspiration ?

Il m'arrive de m'inspirer de ma vie de tous les jours. Sur mon nouvel album, il y a un titre qui s'appelle "Call it a Night" qui est inspiré de quelques soirées mouvementées que j'ai passé au cœur de Los Angeles. Le plus souvent, je tire mon inspiration de films, j'apprécie beaucoup les grands classiques du cinéma.

Votre musique est un mélange de reggae, de funk, de soul et de pop : est-ce dû à vos influences musicales ?

Absolument. Je suis fan de d'artistes différents. Mon père écoutait beaucoup de musique disco comme les Bee Gees, Marvin Gaye ou encore Barry White. Mon frère était plus friand de hip hop. Pour ma part, j'étais plus fan de rock, donc j'ai vraiment été influencé par tout ce mélange. J'essaie de rassembler tous ces genres du mieux que je peux dans ma musique.

"Je tire mon inspiration de films"

 

En France, on a pu vous apercevoir sur le petit écran dans l'émission Les Anges de la Téléréalité: Pensez-vous pouvoir avoir un futur à la télévision ? 

Je n'aimerais pas travailler dans la télévision mais je ne suis pas contre une carrière dans le cinéma. Je ne me verrais pas en acteur, mais plutôt en réalisateur. En grand cinéphile, je pense que je pourrais avoir des idées intéressantes, peut-être loufoques. J'aime les films remplis de mystère.