J'ai testé pour vous... le Festival Beauregard en Normandie

MUSIQUE - Habitué(e)s des événements musicaux en plein air ou novices en la matière ? J'ai tenté l'aventure du Festival Beauregard en Normandie. Une pause le temps d'un week-end, dans un sublime parc, bercée par le son des groupes du moment. Je vous dis pourquoi ce festival n'est pas comme les autres.

Rendez-vous incontournable pour les Normands, le Festival Beauregard a su s'imposer comme l'un des événements musicaux majeurs du début du mois de juillet bien qu'il se confronte aux géants tels que le Main Square d'Arras, les Eurockéennes de Belfort ou Garorock de Marmande. Il faut dire que le programme était alléchant pour cette 8e édition, placée comme toujours sous le signe de la diversité. Du rap au rock, en passant par la pop, la programmation hétéroclite était susceptible de plaire au plus grand nombre. 
Le Festival Beauregard a ouvert ses portes jeudi 30 juin avec les Insus. Un carton plein qui a séduit les nostalgiques de Téléphone. Pour ma part, l'aventure a débuté vendredi 1er juillet. Le temps nuageux ne m'a pas arrêté et je suis allée de bon cœur me faire passer le bracelet au poignet. Point fort du festival : son site unique. Peupliers centenaires, herbe verte et château digne des contes de fées : tout est réuni pour se sentir bien dans le parc d'Hérouville-Saint-Clair. Une parenthèse quasi-enchantée renforcée par la décoration ambiante : guirlandes lumineuses, fausses têtes d'animaux et  troupes costumées ambulantes. De plus, il y a deux scènes, mais contrairement à de nombreux festivals, les concerts alternent plutôt que de se produire e même temps dans une cacophonie peu agréable. Côté musique, Beck a assuré ! Petite déception pour le concert du tant attendu Nekfeu. Dispersée, sans âme et peu chaleureuse, sa prestation ne m'a pas semblé à la hauteur des attentes du public. 
Heureusement, le programme du samedi a eu son lot de surprises. Belle découverte avec le groupe Naïve New Beaters  qui nous a livré une performance loufoque. Vêtus de combinaisons blanches, ils ont fait le show avec leur pop nerveuse et percutante. Mon autre coup de cœur va au groupe français Brigitte. Force est de constater qu'elles ont assuré un concert plein de sensualité, de confidences et de bonne humeur. Choix astucieux des morceaux et de leur déroulement, décor avec palmiers et flamand rose et chorégraphies bien pensées : elles m'ont charmé. Autre bon point de la soirée : le concert du DJ niçois The Avener qui nous a fait danser jusqu'au bout de la nuit. De quoi être préparée à l'arrivée du duo de choc The Kills pour un concert mythique et rock'n roll. 
Le dimanche m'a permis de finir le week-end en douceur (relative) avec un programme "girl power". Jeanne Added, Jain et Lou Doillon : un trio féminin qui a la patate. Avec son rock allumé, Jeanne Added nous a emmené dans son univers survolté. Jain a su touché un public, au début, plutôt endormi – encore fatigué de la veille – avec des interactions à répétitions. Seule sur scène, l'artiste tout juste âgée de 23 ans n'a pas froid aux yeux. Armée de son clavier et de son enregistreur de sons, elle a mené son concert comme une grande pour clore le show en apothéose en se jetant dans le public avec une bulle façon hamster. Finalement, je me suis laissée bercée par le folk et la voix suave de Lou Doillon. Au final, les co-directeurs du festival Paul Langeois et Claire Lesaulnier ont déclaré avoir passé "un merveilleux moment" pour une "édition record avec 88 000 festivaliers."

  • J'ai aimé : l'ambiance et le cadre. Les festivalier sont toujours de bonne humeur et le public est vraiment familial. Des plus jeunes aux moins jeunes, tout le monde s'amuse et communie ensemble. Pour le décor, rien à redire : la magie des lieux est là. Des guirlandes lumineuses aux (fausses) peaux de bêtes sur les arbres, sans compter le château illuminé pour l'occasion au fond du parc... un vrai conte de fées. 
  • Je n'ai pas aimé : la météo qui joue avec nos nerfs. Entre soleil et pluie, dur dur de choisir la tenue adéquate. Le dimanche s'est terminé les pieds dans la gadoue. Qu'importe, j'ai tout de même bravé la marée.
  • Prix : de 45€ à 130€.
  • Plus d'informations : Site de Beauregard