Goncourt 2017 : "L'ordre du jour" d'Eric Vuillard récompensé

Le prestigieux Prix Goncourt 2017 a été décerné à Eric Vuillard pour "L'ordre du jour", un récit saisissant sur l'arrivée d'Hitler au pouvoir et le rôle des industriels allemands dans la machine de guerre nazie, la preuve que regarder l'histoire permet de comprendre le présent.

Goncourt 2017 : "L'ordre du jour" d'Eric Vuillard récompensé
© Tiger/ABACA

L'attraction littéraire de l'automne, le Graal des écrivains était au menu du restaurant Drouant, à Paris, ce midi. Éric Vuillar, 49 ans, remporte le Prix Goncourt 2017 pour L'Ordre du jour, paru aux éditions Actes Sud. Maison fondée par Hubert Nyssen, l'époux de la ministre de la Culture. Eric Vuillar succède à Leïla Slimani, récompensée  2016 pour son roman Chanson douce (Gallimard).
Après la chute de l'empire Inca (Conquistadors), la conquête coloniale (Congo) et la Révolution française (14 juillet), L'ordre du jour revisite en 160 pages les détails d'une tragédie européenne, l'arrivée au pouvoir des nazis.

Pour décerner ce prestigieux prix de la littérature, le président du jury Bernard Pivot était entouré de Didier Decoin, secrétaire général de l'Académie Goncourt, mais également de Frédéric Beigbeder qui préside le jury du Renaudot. L'écrivain Eric Vuillard était en compétition pour le Prix Goncourt avec un homme et deux femmes : Yannick Haenel pour son livre Tiens ferme ta couronne, Véronique Olmi pour Bakhita et Alice Zeniter pour L'art de perdre. 

Lauréat du prix Renaudot avec La disparition de Josef Mengele (Grasset) Olivier Guez aborde de manière documentée les dernières années du médecin tortionnaire d'Auschwitz.

Enfin le prix Renaudot Essai a été décerné à Justine Augier pour De l'ardeur (Actes Sud).

Résumé du livre "L'Ordre du jour" (Actes Sud) : L'Allemagne nazie a sa légende. On y voit une armée rapide, moderne, dont le triomphe parait inexorable. Mais si au fondement de ses premiers exploits se découvraient plutôt des marchandages, de vulgaires combinaisons d'intérêts ? Et si les glorieuses images de la Wehrmacht entrant triomphalement en Autriche dissimulaient un immense embouteillage de panzers ? Une simple panne ! Une démonstration magistrale et grinçante des coulisses de l'Anschluss par l'auteur de "Tristesse de la terre" et de "14 juillet".