SEIZE PRINTEMPS : notre coup de cœur ciné de la semaine
Avec "Seize Printemps", en salles le 16 juin, la jeune Suzanne Lindon écrit, tout en panache et en légèreté, le début de sa carrière de cinéaste. Elle s'y met en scène, avec délice, dans la peau d'une adolescente amoureuse d'un homme plus vieux qu'elle.
Labellisé Cannes 2020, Seize Printemps marque les lumineux premiers pas derrière la caméra de Suzanne Lindon, la fille des comédiens Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon. L'intéressée y campe également le rôle principal, celui d'une lycéenne de seize ans, en proie à l'ennui et lookée comme Charlotte Gainsbourg dans L'Effrontée. Pour elle, toute connexion avec un autre ado est impossible. Elle ne comprend absolument rien à ses congénères.
Tandis qu'elle passe quotidiennement devant un théâtre au moment de quitter les bancs du lycée, elle tombe un jour sur un acteur séduisant, bien plus âgé qu'elle. Ni une ni deux, la voilà mordue par l'amour, sentiment qu'elle va vivre de manière poétique et platonique, au cœur d'un Paris presque fantasmé.
Le charme du long-métrage, outre l'alchimie entre Suzanne Lindon et Arnaud Valois, doit beaucoup à l'intemporalité du traitement, qui ancre cette parenthèse à tous les temps. On en ressort avec le cœur léger, qui bulle comme dans une coupe de champagne.