AMIN de Philippe Faucon, un film à voir, éperdument...

AMIN met en lumière des visages rares au cinéma. Ceux des travailleurs étrangers, partagés entre leur histoire "au pays" et un quotidien à construire en France. Vous serez sensible au regard que pose Philippe Faucon, au rythme studieux de sa narration, à sa peinture réaliste de la vie "là-bas" comme celle des liens sociaux et affectifs si compliqués à nouer dans un contexte d'acculturation. Vous serez ému par sa réalisation sans misérabilisme des scènes besogneuses des ouvriers de chantier comme celles de la cohabitation des différentes ethnies et communautés dans les foyers de Saint-Denis ou les bars de périphéries... Et quelle pudeur, quelle délicatesse dans sa façon de filmer cette histoire d'amour entre une infirmière de banlieue et un chef de famille sénégalais...

AMIN de Philippe Faucon, un film à voir, éperdument...
© Pyramide Distribution

Ce drame social, au cinéma le 3 octobre, dépeint le quotidien ardu d'Amin, chef de famille sénégalais, tiraillé entre sa vie auprès des siens dans son pays d'origine, et le besoin de travailler dans un pays étranger pour subvenir aux besoins de sa femme et ses enfants. Le réalisateur Philippe Faucon explore un thème rare au cinéma, avec justesse et humilité, sans tomber dans le mélodrame. Un récit éclatant d'humanité, porté par les performances de Moustapha Mbengue et d'Emmanuelle Devos. 

Voici dix bonnes raisons d'aller découvrir AMIN en salles :

  • Parce que l'on s'attache aux personnages d'Amin, qui nous émeut par sa retenue, et de Gabrielle, infirmière généreuse qui tente, tant bien que mal, d'oublier sa solitude.
  • Parce que le sujet des travailleurs étrangers est rarement abordé au cinéma.
  • Pour la romance entre Amin et Gabrielle, explorée de façon pudique et néanmoins touchante.
  • Pour apprécier la dichotomie entre les paysages chaleureux du Sénégal et les rues assombries par les nuages de la banlieue parisienne.
  • Parce que les difficultés de la situation des travailleurs étrangers sont mises en lumière de façon juste, voire inédite. 
  • Parce que le réalisateur met en scène, de manière sobre et élégante, des personnages dignes et humbles.
  • Parce que dans ce film où les dialogues sont rares, précis, précieux, certaines images valent mille mots.
  • Parce que Moustapha Mbengue, qui incarne Amin, est bouleversant dans son interprétation de ce père de famille déraciné, à la fois taiseux et expressif par le regard.
  • Parce que l'histoire du travailleur maghrébin Abdelaziz, racontée en filigrane, est également bouleversante.
  • Parce que le réalisateur Philippe Faucon nous avait déjà séduites en 2016, avec son film Fatima, qui a remporté trois César, dont celui du meilleur film.