Hugh Grant : "Le cinéma ne me passionne pas" [VIDEO]

Hugh Grant revient au cinéma dans un drame sur la vie de Florence Foster Jenkins, cantatrice milliardaire connue pour ne pas savoir aligner deux notes. L'acteur anglais de passage à Paris nous a parlé de musique, de cinéma et de sa retraite anticipée.

Hugh Grant : "Le cinéma ne me passionne pas" [VIDEO]
© Capture d'écran JDF

On le connaît pour ses rôles flegmatiques et séducteurs. Mais à 55 ans, avec quelques rides et les cheveux grisonnants, Hugh Grant pense être trop vieux pour ces bêtises-là. Alors c'est dans un autre registre qu'il s'offre à la caméra : le biopic théâtral. Avec Florence Foster Jenkins, le british devient un époux dévoué à une Meryl Streep transformée en cantatrice à la voix de casserole. Pas douée, mais tellement passionnée que personne ne peut lui retirer le droit de chanter. Inspirée de la vie d'une riche New Yorkaise, ce nouveau film signé Stephen Frears est une belle leçon de dévouement à sa passion, un appel à vivre intensément et à croire en ses rêves. Hugh Grant lui, ne mange pas de ces phrases toutes faites. Il avoue n'avoir jamais vraiment aimé le cinéma et ne se consacrer qu'à ses enfants et à la politique. A Paris, l'acteur mythique de romcoms nous a gratifié de son célèbre sourire en coin en buvant une tasse de thé. Résumé de moins de 10 minutes en sa compagnie.

L'interview vidéo à la fin de l'article © Capture d'écran JDF

Le Journal des Femmes : Qui est votre personnage, Bayfield ?
Hugh Grant : Il est le mari aimant, loyal et légèrement sinistre du personnage de Meryl Streep, Florence Foster Jenkins.

Que partagez-vous avec lui ?
Une certaine loyauté. Je pense avoir des gens dans ma vie à qui je suis loyal. Lui a cette loyauté passionnée pour la protéger. Je comprends ça.

Qu'est-ce qui vous a convaincu d'accepter ?
C'était un excellent projet. Le scénario était bon, drôle et triste à la fois. Il y avait Meryl Streep et Stephen Frears et ce rôle très intéressant. On a du mal à cerner Bayfield. Pendant la majorité du film, on ne sait pas s'il est bon ou mauvais. Je n'aurais pas pu me regarder dans un miroir si j'avais refusé.

Après tant d'années de carrière, vous appréhender toujours de jouer avec les plus grands ?
Me retrouver face à Meryl Streep était effrayant. Elle appartient à une catégorie spéciale d'icônes. On parle quand même de dix-neuf nominations aux Oscars... En allant à la première répétition, j'ai pris des pilules pour me calmer, mais une fois ce moment passé, c'était un plaisir (rire).

Florence Foster Jenkins est un exemple de dévouement, de ténacité. Qu'avez-vous appris d'elle ?
Ce que j'aime à propos du film, c'est qu'il célèbre l'excentricité, les choses étranges que nous faisons pour nous en sortir, comme s'auto-convaincre qu'on peut chanter, ou dans le cas de mon personnage, qu'il peut jouer. Les gens dépendent de ces rêves fous et c'est finalement touchant, très humain.

Vous trouvez qu'on manque de gens aussi libres qu'elle ?
Je m'inquiète peut-être parce que le monde s'homogénéise. Internet, les réseaux sociaux et la mondialisation commencent à rendre les gens de plus en plus similaires. Et c'est regrettable.

Hugh Grant qui nous parle de sa façon de danser et de sa retraite du cinéma, c'est par ici :

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