Ant-Man, les aventures de l’homme-fourmi font mouche

Oubliez les Thor, Iron Man et autres Captain America. Le dernier héros des studios Marvel n'est ni un dieu, ni un super-soldat. Ant-Man a la faculté de prendre la taille... d'une fourmi. Une aptitude qui donne lieu à un réjouissant jeu de perspectives, mis en valeur par une 3D habilement utilisée.

Après avoir mis en scène de nouveaux personnages l’été dernier avec Les Gardiens de la Galaxie, à travers Ant-Man, Marvel continue d’explorer un pan de son univers jusqu’alors délaissé par le grand écran. Et cette nouvelle adaptation revient de loin. Associé au projet depuis 2006, le réalisateur Edgar Wright a jeté l’éponge en mai 2014, quelques semaines avant le premier tour de manivelle, suite à des différends avec le studio. C’est finalement Peyton Reed, metteur en scène de Yes Man et de La Rupture, qui l’a remplacé au pied levé.
Pour quel résultat ? Une fois encore, Marvel fait mouche et cette première adaptation des aventures de l’homme-fourmi est une réussite. On y suit le parcours de Scott Lang, cambrioleur qui cherche à se racheter une conduite. Lors d’un casse, il tombe sur un costume qui lui donne la capacité de rétrécir jusqu’à atteindre la taille d’une fourmi. Et c’est bien là le principal intérêt du film : en présentant l’histoire du point de vue d’un personnage qui peut modifier sa corpulence, Ant-Man joue à fond la carte des changements d’échelles et de perspectives, un parti pris qui justifie (pour une fois) totalement l’usage de la 3D. Le procédé donne vie à un univers qui fourmille de détails. Si le scénario ne fait pas d’étincelles et manque d'enjeux, l’indéniable identité visuelle du film, associée à son humour et à la fraîcheur apportée par ses nouveaux personnages, l’emportent. Mention spéciale à Michael Douglas, qui amène un supplément de classe à l’ensemble.

Ant-Man, de Peyton Reed avec Paul Rudd, Michael Douglas, Evangeline Lilly. Au cinéma le 14 juillet. 

© The Walt Disney Company France