Difret : la voix des femmes se fait entendre

Difret raconte l'histoire d'Hirut, jeune Ethiopienne accusée de meurtre après avoir tué celui qui l'avait enlevée et violée. Un film indispensable pour la condition de la Femme.

En Ethiopie, la tradition veut que la mariée soit enlevée par son futur époux. Oubliez le caractère chevaleresque de la coutume : là-bas, point de romantisme. Quand un homme veut se lier à une jeune fille (rarement majeure), il la kidnappe et la séquestre, voire pire... C'est l'histoire de Difret.
Hirut, attaquée sur le chemin de l'école par un groupe d'hommes, finit par s'échapper en tuant celui qui voulait sa main. La fillette va devoir prouver qu'elle n'est pas une meurtrière, seulement une victime, dans une société peu encline à l'écouter.
Produit par Angelina Jolie, ce film inspiré d'un fait réel (une polémique a d'ailleurs éclaté à ce propos) permet de sensibiliser sur la condition de la Femme, encore trop souvent entravée par certaines traditions. Le jeu tout en nuances de Tizita Hagere, appuyé par le personnage fort de Maeza, pionnière du droit des femmes, chargée de la défendre à la barre, portent ce puissant message d'espoir en haut de l'affiche. La réalisation caméra au poing peut déranger, mais l'essentiel est là : prouver que rien n'est impossible. "L'histoire de Difret (...) montre comment le courage d'individus peut éveiller la conscience d'une société", a résumé la célèbre productrice. C'est exactement ça.

Difret, au cinéma le 8 juillet.

L'affiche du film © Ad Vitam