Ana Arabia, un message de paix et d'espoir

La dernière réalisation du cinéaste israélien Amos Gitaï sort dans les salles françaises le 6 août. Une histoire pleine de poésie pour casser l'image, souvent erronée et malheureusement d'actualité, du conflit israélo-palestinien.

Cet été, les salles de cinéma offrent la possibilité de découvrir Ana Arabia, un film atypique sur les relations entre Arabes et Juifs en Israël, sans parler de la guerre. L'occasion est venue de s'éloigner pendant quelques instants de la télévision, branchée en permanence sur l'opération israélienne "Bordure Protectrice" à Gaza, et de suivre les traces d'une communauté réprouvée et excentrée des crises quotidiennes. Dans le coeur d'un bidonville de Jaffa, près de Tel Aviv, une jeune journaliste, Yaël, est venue à la rencontre d'une famille métissée, mais surtout brisée par le regard porté par la société sur le mariage d'une femme juive à un Palestinien.
Le film, tourné en plan unique, balade notre regard d'histoire en histoire, d'ambiance en ambiance. Dans l'enclave, rythmée par la lumière du jour, la poésie et le respect sont les bases de cette cohabitation originale entre Juifs et Arabes. Pauvres, ils mettent chacun leur grain de sel dans les débats de quartier, sur les Etats-Unis, les problèmes sociaux de leur pays, les soucis qu'ils ont pour accéder à des soins médicaux décents... Au final, ils se serrent les coudes face aux aléas du quotidien et oublient leurs différences. Une solidarité qui brise les chaînes scellant l'avenir des relations entre Palestiniens et Israéliens. Un message de paix, empreint de sagesse et de poésie, dans les salles mercredi 6 août.

ana arabia
"Ana Arabia" sort dans les salles mercredi 6 août © Océan Films