64e Berlinale : glamour à l'ouverture

Cannes a ses paillettes, Venise a son charme, Sundance est de l'autre côté de l'Atlantique, mais la Berlinale ne laisse personne indifférent.
La Berlinale est décrite sur son site officiel comme : "un gigantesque évènement culturel et l'une des dates les plus importantes de l'industrie cinématographique. Plus de 300 000 tickets sold-out, près de 20 000 professionnels venus de 124 pays, incluant environs 3700 journalistes : art, glamour, soirées et affaires sont tous liés de façon inséparable à la Berlinale".

Le coup d'envoi de la 64e édition du Festival international du film de Berlin a lieu jeudi 6 février avec la montée des marches de Wes Anderson et la projection de son film "The Grand Budapest Hotel", qui raconte les aventures du concierge d'un très grand hôtel entre les deux guerres.
Un jury international, conduit par le producteur américain James Schamus ("Brokeback Mountain"),  est chargé de désigner les gagnants des Ours, célèbres trophées de l'évènement.
Cette année, les deux thèmes majeurs du célèbre festival cinématographique seront les bouleversements de la Chine contemporaines (avec 3 films sur les 20 en compétition) et l'histoire allemande des années 1930-40.

400 œuvres comprenant grosses productions hollywoodiennes, films indépendants ou encore documentaires seront diffusés dans le cadre de ce festival. Mais 20 films seulement se disputeront l'Ours d'or qui sera décerné le 15 février, récompense suprême remportée l'an dernier par "Mère et fils" de Calin Peter Netzer, oeuvre sur la Roumanie post-communiste.
Parmi les films les plus attendus figure hors compétition "The monuments men" de et avec George Clooney, mais qui met aussi à l'affiche Matt Damon, Cate Blanchett, ou encore Bill Murray. Le film raconte l'histoire d'experts en art se jettent au cœur du conflit pour aller sauver des œuvres volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes.
L'évènement des cinéphiles sera pimenté avec la projection hors compétition et en version non censurée de "Nymphomaniac volume 1", du danois Lars von Trier, roi de la controverse et du politiquement incorrect.
D'après l'AFP, le critique du quotidien de Berlin, Der Tagesspiegel Jan Schulz-Ozala, qui fréquente le festival depuis 20 ans, a déclaré que la version sera "30 à 35 minutes plus longue que celle déjà sortie en salles au Danemark et ailleurs, donc cela a un intérêt tout particulier pour les cinéphiles". "Qu'est-ce qui a été coupé pour le cinéma - de l'explosif ou du superflu? Je suis curieux de voir", a-t-il poursuivi.

Et la France dans tout ça ? Le jury sera notamment composé du réalisateur Michel Gondry ("L'écume des jours"). Le film du vétéran français Alain Resnais, "Aimer, boire et chanter" sera également présenté. On pourra aussi découvrir "La voie de l'ennemi", le dernier film de Rachid Bouchareb ("Indigènes") avec Forest Whitaker, Harvey Keitel et Brenda Blethyn, "La Belle et la Bête" de Christophe Gans, hors Compétition, avec Léa Seydoux et Vincent Cassel ou "Yves Saint Laurent" de Jalil Lespert en ouverture du Panorama
On retrouvera également Jean Dujardin parmi le casting de rêve de "The monuments men". Enfin, le film de Guillaume Nicloux "L'Enlèvement" sera présenté dans la sélection Forum : basé sur le livre de Michel Houellebecq,  il retrace la semaine de septembre 2011 durant laquelle le romancier français (d'ailleurs le plus lu des Allemands) disparut totalement des écrans radars, en pleine campagne de promotion pour le prix Goncourt 2010. L'écrivain y joue son propre rôle et sera à Berlin pour revenir sur cet épisode mystérieux de sa vie.

Cette année, la Berlinale rend hommage au réalisateur britannique Ken Loach, avec notamment un Ours d'or honoraire pour ses 50 ans de carrière cinématographique.

Le programme est chargé, mais c'est sûr, on va grogner de plaisir.