Trophée Roses des Sables : toutes ensemble contre le cancer du sein

280 T-shirts de couleur rose ont colonisé le sable, encore orangé au levé du soleil, des dunes de Merzouga. Ça faisait beaucoup de rose d'un coup, mais c'était le but. Faire une photo, comme chaque année sur le Trophée Roses des Sables, avec un symbole en soutien de la lutte contre le cancer du sein. A l'image de la météo de Merzouga, elles ont fait un énorme soleil sur les reliefs de l'Erg Chebbi pour Octobre Rose. Bon, en vrai, le choix du symbole n'est pas exactement relié à la météo, mais dans tous les cas ça collait bien. 

De la réunion parents-profs au Trophée Roses des Sables

Valérie et Lenaïc sont sur la photo. En haut à droite, dans la branche numéro 3 entre la 8ème et la 10ème fille, vous voyez ? Non, vous ne voyez pas ? Faites un effort ! Elles se sentent particulièrement concernées par l'action de l'association Cancer du sein, parlons en! Toutes deux sorties de cette maladie. Valérie vient d'en guérir officiellement, cinq ans plus tard, pendant le Trophée ! Lenaïc est, pour sa part, en rémission. Elles sont venues ici pour faire du 4x4 dans le désert (c'est un peu le thème principal, nous direz-vous), mais aussi et surtout pour l'engagement du rallye dans la lutte contre le cancer du sein. "Cette photo a une grande valeur pour nous, on se sent porte-paroles", racontent-elles au dîner.

Elles se sont rencontrées il y a quelques années via le collège de leurs filles. A une réunion de parents-profs elles ont parlé de leur maladie commune et sont devenues très amies. (Les réunions scolaires vont devenir le nouveau sponsor du Trophée Roses des Sables) L'année dernière, Lenaïc est tombée sur la fameuse photo du symbole dans les dunes et l'a partagée à Valérie via Facebook. Sa réponse ? "Allez, on y va." Nous y voilà, elles sont là : à slalomer entre les dunes, à braver la vie dans le désert. 

Se coucher tôt, et rouler

"Cette aventure est une revanche sur la maladie" clament-elles. Cela dit, ce n'est pas facile tous les jours. Être dans le dépassement de soi, elles étaient prêtes à ça. Mais à ce point ? Ne pas dormir de la nuit à cause de la voisine de tente qui ronfle aussi fort qu'un tracteur et conduire 10 heures d'affilée par 30 degrés le lendemain ? "C'est costaud ! On n'a plus 25 ans", plaisantent-elles. La maladie aussi les fatigue, elles avouent que parfois l'état d'épuisement de l'aventure leur rappelle le traumatisme de leur période de traitement.

A une exception (cruciale) prêt ! Le moral ! Lui, est au beau fixe. "On s'émerveille des paysages incroyables. Et on se couche tôt pour affronter le lendemain !" Les effets secondaires de l'hormonothérapie pour Lenaïc s'oublient sous l'intensité de l'aventure. "On connaît nos corps, on respecte nos limites" et roule ! Elles sont fières de leur aventure, comment ne pas l'être avec elles ?