Dans la peau d'une pilote pro

Le temps d'une journée intense, j'ai vécu une course d'endurance au volant d'une Audi A1. Retour sur ma folle journée du 6 juillet sur le circuit Paul Armagnac de Nogaro.

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Me voici en tenue de combat, dans une Audi A1 de 180 ch à partager avec mes quatre autres coéquipiers. © Anne-Charlotte Laugier

J'ai été pilote professionnelle... une journée ! Ce rêve, j'ai pu le réaliser grâce à Audi qui m'a invitée à participer aux "Audi Endurance Experience", une course automobile de 3 heures sur le circuit de Nogaro, réservée aux clients Audi. Première impression : je vous confirme que les femmes sont peu nombreuses à vivre l'aventure de la course, puisque sur 125 pilotes, nous n'étions que 3 femmes. Deuxième impression : enfiler une combinaison de pilote, une charlotte, un casque et tourner pendant 30 minutes (le temps moyen d'un relais) enfermée dans un cockpit sur la piste, c'est bon pour la perte de kilos !

Mentalement, c'est sûr, ça endurcit : une minute seulement pour changer de pilote au stand, gérer les 24 autres Audi A1 partageant le même circuit, doubler, se faire doubler, entendre dans l'oreillette le temps de son tour de piste, essayer de ne pas décevoir le reste de l'équipe... Ca fait beaucoup à gérer ! Mais qu'est-ce que c'est bon de se dépasser. Le plus difficile à mon sens : garder sa trajectoire lorsqu'une autre voiture se glisse juste devant votre pare-choc. 

Pour ma part, je n'ai pas arrêté de parler à mon coach grâce à mon oreillette et à lui demander des conseils sur le vif. Résultat : à mon dernier relais, j'ai eu beau parler, mon coach ne risquait pas de m'entendre : il avait enlevé mon micro ! "De toute ma carrière, je n'ai jamais entendu quelqu'un parler autant pendant une course!" s'est exclamé mon coach désemparé, le pilote Fred Rouvier.

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Mon équipe de choc de gauche à droite : Guillaume, moi, Ludovic, Sébastien et Georges. © Anne-Charlotte Laugier

Heureusement, je n'ai pas eu à gérer le départ. C'est mon collègue et excellent pilote Guillaume Lescaroux qui a relevé ce challenge. Un tirage au sort avait placé notre #Team Lifestyle en 9ème position sur la grille de départ. Pas si mal. Placée vers le haut du tableau pendant le roulage de Guillaume, notre équipe numéro 28 a malheureusement sombré au fur et à mesure de la course...  Car ce jour là, il y avait du très lourd dans les autres équipes et comme nous n'étions pour la plupart que des amateurs, cela fut bien difficile de tenir le rythme endiablé du circuit Paul Armagnac. La grande difficulté pour moi, pilote amateur : rester concentrée sur chaque virage, ne pas freiner trop tôt (encore moins trop tard !), ne pas user les pneus ni les freins, optimiser les trajectoires pour donner de la vitesse... Dans les stands, entre deux relais, j'ai passé mon temps à boire (de l'eau), à regarder le chrono de mes coéquipiers, à encourager celui qui allait partir et à répéter les difficultés de ce circuit plutôt très technique. J'ai mis également du temps à m'habituer à l'Audi A1. Contrairement à la Mazda MX-5 que j'avais essayée sur circuit quelques semaines auparavant, il faut absolument éviter de se mettre debout sur les freins de l'Audi A1. La citadine revisitée n'apprécie guère ! En revanche, l'Audi A1 est très joueuse et on la ressent bien. Une voiture vraiment top pour les filles qui veulent s'essayer à la course automobile sur circuit.

Au final, les 3 heures d'endurance sont passées à une vitesse éclair. Si vite que nous n'avons pas réussi à remonter dans le tableau... On réserve cela à l'année prochaine !

Ce que j'ai aimé : doubler une voiture dans un virage !

Ce que j'ai moins aimé : être doublée, c'est vexant !

Mon modèle : Audi A1 1.4 TFSI de 185 ch