La chanteuse Najoua Belyzel, abusée sexuellement enfant par son médecin

C'est un témoignage courageux de la part de Najoua Belyzel. La chanteuse était l'invitée de L'Instant de Luxe, l'émission présentée par Jordan de Luxe sur Non Stop People. Face à l'animateur, l'artiste de 39 ans s'est confiée sur un lourd sujet... Elle a révélé avoir été victime d'abus sexuels commis par son médecin généraliste alors qu'elle était enfant.
"De 10 à 13 ans, j'ai eu un bourreau qui était mon médecin de famille, mon médecin traitant. J'ai subi des attouchements sexuels. (...) Je n'en ai jamais parlé réellement. Quand j'en parlais, c'était avec des mots d'enfant, de jeune fille. Je disais que je ne voulais pas aller chez ce docteur parce que je ne l'aime pas, il est bizarre, c'est un sadique. (...) J'y allais de moins en moins. A un moment donné, ce médecin a pris le dessus sur moi", a-t-elle dévoilé.

L'interprète de Gabriel a également expliqué que l'homme avait une sorte d'emprise sur sa famille... A tel point qu'elle se retrouvait très souvent au cabinet de son bourreau. "

Il appelait mes parents pour savoir si j'allais bien parce que je n'étais pas venue au dernier rendez-vous. Même un rhume était un prétexte pour que je me retrouve dans son cabinet (...)  Au départ c'était une consultation tout à fait normale, mais qui se terminait dans la culotte", s'est souvenue Najoua Belyzel.

Violeur en série

Après avoir quitté Nancy, sa ville natale, à l'âge de 19 ans pour se consacrer à la musique, la jeune femme a été contactée par la brigade des mineurs en 2004: "Je savais très bien que ça avait un lien. Je me retrouve au tribunal de justice de Nancy. On me raconte tout ce qu'il a fait. Il était sur écoute depuis des années, il a violé sa fille pendant de nombreuses années et d'autres filles. Ses victimes, ce ne sont que des enfants d'immigrés dont la sexualité est taboue".

Mais Najoua Belyzel n'a pas pu confronter le médecin, qui s'est suicidé, "pendu avec une ceinture" dans sa cellule en prison à la suite de son interpellation.

Afin de poursuivre son combat, elle a écrit une chanson sur ces atrocités vécues en 2006, qui figure sur son album Entre deux Mondes... En équilibre.

"Le nom d'un de mes titres correspond au nom du médecin. On a juste changé l'orthographe. Je le nomme sans le nommer. À l'époque, ma maison de disque m'a dit de ne pas trop parler de ça. Ce n'était pas un sujet qu'il fallait que je mette en avant. (...) Quelque part, c'est de la censure", a-t-elle conclu.