Mort de Roger Carel, Mickey, Astérix, Kermit, Winnie...

C'est comme si Alf, Coco Lapin, Paddington, Maestro et Boss Hogg rendaient l'âme. Célèbre pour ses nombreux doublages au cinéma et à la télévision, le comédien Roger Carel s'est éteint le 11 septembre dernier, à l'âge de 93 ans.

Ce sont des dizaines de personnages qu'il laisse sans voix. Winnie l'Ourson, Astérix, Mickey Mouse, le droïde de Star Wars C3PO, Hercule Poirot, Kermit la grenouille, Bennie Hill, Horace Slughorn dans Harry Potter, et bien d'autres encore... Sa voix singulière et son timbre malicieux ont traversé les époques, transcendé les générations, marqué le cinéma français de leurs empreintes indélébiles.

Roger Carel, célèbre doubleur et comédien, s'est éteint le 11 septembre dernier, à l'âge de 93 ans, comme l'a confirmé son fils auprès du Parisien et de l'AFP. Ses obsèques se sont déroulées jeudi 17 septembre, à Villejésus en Charente, en toute discrétion. Une volonté assumée par la famille qui a voulu éviter tout engouement médiatique. "Nous n'avons pas souhaité communiquer sur son décès, pour préserver son épouse, fortement bouleversée. Nous ne souhaitions pas qu'elle soit assaillie de messages par les gens de la profession, ou des journalistes", a expliqué son fils au quotidien.

Roger Carel, l'homme aux mille et une voix

Roger Bancharel, de son vrai nom, naît le 14 août 1927 à Aigre. Il se destine d'abord à la prêtrise et fait ses études à l'Institution Saint-Nicolas. Une voie qu'il abandonne rapidement pour accomplir son rêve : jouer la comédie. C'est au théâtre et dans quelques émissions radiophoniques qu'il fait ses premières armes. Mais son timbre particulier et sa capacité à transformer sa voix le poussent naturellement vers le doublage, notamment les productions Disney, pour lesquelles il double Mickey Mouse dans les années 1970, Winnie l'ourson, Kaa dans Le Livre de la jungle, Pongo dans Les 101 Dalmatiens, Jiminy Cricket dans Pinocchio ou encore le Chat du Cheshire dans Alice Au Pays Des Merveilles.

Signe de son succès, Roger Carel double également des acteurs de renom comme Charlie Chaplin dans Le Dictateur, ou encore Jack Lemmon et Peter Ustinov. En 2012, il reçoit même le prestigieux prix Henri-Langlois dans la catégorie doublage... En octobre 2013, il annonce au micro d'Europe 1 qu'il prend sa retraite.