Patrick Bruel, acculé par une quatrième masseuse

Accusé de harcèlement et exhibition sexuelle par une esthéticienne corse ainsi que par deux masseuses, Patrick Bruel est confronté à un nouveau témoignage publié sur le site "Le Progrès". Une 4e jeune femme incrimine le chanteur dans des enregistrements audio où elle révèle qu'il lui aurait demandé des faveurs sexuelles.

Patrick Bruel, acculé par une quatrième masseuse
© PJB/SIPA

Alors que Patrick Bruel a été accusé de harcèlement et exhibition sexuelle par une jeune esthéticienne corse en août et par deux masseuses françaises le 24 septembre, un nouveau témoignage, publié sur le site Le Progrès le 28 septembre, accable l'artiste de 60 ans. Des similitudes troublantes entre les témoignages incriminent Patrick Bruel : les faits se déroulent toujours dans un hôtel, lors d'une séance de massage. L'artiste refuserait de porter un sous-vêtement jetable et demanderait une "faveur" sexuelle aux jeunes femmes. 

Affaire Patrick Bruel : gestes déplacés et faveurs sexuelles

Une quatrième jeune femme, également masseuse, vise Patrick Bruel. Dans un enregistrement audio, elle s'est confiée au site Le Progrès le 28 septembre : "J'étais ultra mal à l'aise. Je suis allée jusqu'à mes limites", a-t-elle déclaré. Elle rapporte "des avances", des "demandes lourdes" et des "allusions sexuelles" qui se seraient déroulées dans un centre Club Med de montagne, en 2017.

Le 24 septembre, Le Parisien avait déjà dévoilé les témoignages de deux masseuses françaises : elles avaient décidé de contacter le parquet d'Ajaccio par courrier pour porter plainte contre le chanteur.
La première plaignante, originaire de la Loire, avait raconté qu'elle était employée dans un hôtel à Cannes en 2008 lorsqu’elle avait fait la rencontre de l'interprète de Place des Grands Hommes. Venant pour un soin spa, ce dernier serait resté nu, malgré la demande de la masseuse et aurait ensuite réclamé une caresse sexuelle "avec les mains", insistant sur le fait qu'il avait l'habitude de ce genre de pratique dans les hôtels marocains, selon Le Parisien. L'esthéticienne n'aurait pas cédé, malgré les intimations de Patrick Bruel, qui l'aurait menacé de la faire virer, étant plutôt proche de son patron. C'est là que la jeune femme a rapporté des faits d'agressions : le chanteur aurait tenté de la prendre par la taille avant qu'elle ne le repousse. Dans sa lettre, elle confie que cet épisode choquant a porté "atteinte à sa dignité". 

Le récit de la seconde jeune femme est similaire aux faits précédemment énoncés. Actuellement aux Iles Baléares, cette dernière a choisi de déposer plainte. Elle raconte avoir été agressée par le chanteur en 2011, alors qu'elle avait 25 ans. Employée à l'hôtel Eden Rock à Saint-Barthélémy, elle aurait été appelée dans la chambre de l'artiste pour un massage. Allongée sur le dos, la star aurait à nouveau fermement refusé de porter un linge avant d'éteindre la lumière. Il lui aurait exigé une fellation, "collant son sexe en érection" en lui maintenant les mains, rapporte Le Parisien. Bien qu'elle n'ait pas accédé à la demande déplacée du chanteur, l'ex-masseuse avoue néanmoins être retournée le lendemain dans sa chambre, craignant pour son emploi.

Patrick Bruel accablé : prescription et malentendu

L'artiste a été entendu par les gendarmes le 8 septembre, avant un concert à Châlon-en-Champagne. Patrick Bruel a"formellement contesté avoir demandé une faveur sexuelle à l'esthéticienne corse", contestant "toute plaisanterie graveleuse" en plaidant "le malentendu". Il a également indiqué souffrir de courbatures aux fesses, justifiant ainsi les massages demandés, "sans toutefois faire allusion à un quelconque massage sexuel".  Il a précisé n'avoir "jamais fermé à clé la porte de sa loge et que n'importe qui pouvait y entrer, à commencer par ses fils".

Les deux témoignages, dont les faits remontent à onze et huit ans, pourraient être couverts par la prescription. Les avocats de l'artiste ont réagi : "Nous n'avons pas eu connaissance du contenu de ces témoignages et notre client n'a pas été interrogé sur ces allégations. En tout état de cause, ce qui est évoqué ne correspond absolument pas à la réalité, ni aux principes ni au comportement de notre client. L'enquête judiciaire permettra de le démontrer".