Elisa Tovati face aux exigences (luxueuses) de la SNCF

L'arrivée d'une lettre  a eu de quoi chambouler la belle brune qui pensait "être une bonne ambassadrice de ce train mythique" qu'est l'Orient-Express. C'est ce qu'a révélé le quotidien Le Parisien ce samedi. La compagnie ferroviaire, à qui appartient le célèbre train Orient-Express, exigeait qu'Elisa Tovati retire de la vente, sous sept jours, son disque Cabine 23, dans les bacs depuis février. La SNCF reprochait à la chanteuse d'utiliser sans autorisation "l'image et l'univers de l'Orient-Express" et d'aller à l'encontre de "l'image d'élégance, de luxe et de prestige" du train auquel une exposition est justement consacrée depuis le 4 avril à l'Institut du Monde arabe à Paris.

Se sentant trahie, l'artiste a confié son désarroi au journal : "Je suis effondrée, je ne dors plus, ne mange plus. Je suis allée moi-même présenter le projet. Ils étaient ravis, nous ont ouvert les portes du train pour faire des photos qu'ils ont validées. Je leur ai envoyé le disque le 12 septembre et n'ai eu aucune nouvelle." Certes, un partenariat contractuel n'avait pas été établi avec la SNCF mais Elisa Tovati gardait trace des emails échangés, apparemment en bonne entente, avec la compagnie de transport qui lui a permis de prendre des photos gratuitement dans son train.

Après la publication de l'information dans le Parisien, il semble que notre compagnie des chemins de fer nationale ait  eu quelques remords.  La SNCF a réfuté sa demande de retrait de l'album par le biais d'un communiqué. Elle y "dément toute volonté d'interdire le disque. Aucune action en justice n'est engagée." La SNCF, prête à reprendre les négociations, se serait-elle rendu compte qu'"une petite artiste" - comme se qualifie elle-même Elisa Tovati - peut promouvoir l'emblème des transports ferrés ? Surtout à travers un disque dont les chansons évoquent le voyage. Allez, on savait bien que Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, était mélomane...