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Journaliste politique au tempérament affirmé, celle qui a partagé la vie de François Hollande pendant huit ans, dont vingt mois au sommet de l'Etat, a fait figure d'exception dans la lignée des impétrantes à l'Elysée. Devenir première dame, cette grande et belle femme dit ne pas l'avoir imaginé un instant lorsqu'elle a croisé pour la première fois François Hollande, il y a 24 ans. Et sa nouvelle fonction, cette rédactrice de talent a eu du mal à s'y plier. A la fois classe, engagée et décontractée, Valérie Trierweiler entend rester une femme "normale" et continuer à assumer la charge de ses garçons âgés de 16, 18 et 20 ans.
Longtemps, Valérie Massonneau, Angevine issue d'un milieu modeste - père invalide, mère ouvreuse dans une patinoire, cinq frères et soeurs - est restée inconnue du grand public. Mais pas des coulisses de la République : depuis qu'elle a décroché un diplôme en science politique à la Sorbonne, elle a couvert les dessous du sérail français pour l'hebdomadaire Paris Match. C'est là que cette beauté aux faux airs de Katharine Hepburn a rencontré celui dont elle porte encore le nom, Denis Trierweiler, collaborateur du magazine et surtout traducteur des philosophes allemands avec qui elle a eu trois garçons, aujourd'hui adolescents.
Faire parler les hommes d'Etat, Valérie Trierweiler le fait aussi avec tact, dès 2005, sur la chaîne de télévision Direct 8. "Le pouvoir, je l'ai approché tôt. Cela ne m'a jamais impressionnée", explique-t-elle.
C'est en octobre 2010 que cette intervieweuse de charme sort de l'ombre. "Valérie est la femme de ma vie", clame un François Hollande énamouré et aminci dans Gala. Il est alors ex-premier secrétaire du Parti socialiste en pleine traversée du désert.
De notoriété publique, les relations entre Valérie Trierweiler et Ségolène Royal restent extrêmement tendues. Ni muette ni invisible. Valérie Trierweiler n'a pas la réputation d'être effacée. "On me dit parfois froide. C'est plutôt une forme de réserve. Je n'ai pas de désir particulier de me mettre en avant (...) Je suis franche et j'aime qu'on le soit avec moi", répond-elle.
Le 12 juin 2012, vie privée et vie publique se télescopent violemment en 137 signes. Par un tweet rageur, Valérie Trierweiler apporte son soutien au rival de Ségolène Royal dans le duel fratricide qui les oppose pour un siège de député à La Rochelle. Olivier Falorni, le dissident, sera élu quelques jours plus tard. À la polémique politique s'ajoute la colère des enfants de François Hollande.
Quant à l'image de la première dame, elle est irrémédiablement atteinte. Et son impopularité rejaillit sur le président.
Le 22 novembre 2012, la journaliste de Paris Match, qui avait jugé d'emblée "désuet" le rôle de première dame, lâche, en attribuant le prix de la fondation de Danielle Mitterrand dont elle a fait son "modèle" : "Je ne me tairai plus." Le propos suscite des interrogations, voire des inquiétudes au sein de l'exécutif. Le lendemain, elle explique qu'elle n'entendait "plus se taire sur les scandales humanitaires"
Et maintenant ? Valérie Trierweiler qui assurait vouloir rester "en bons termes" avec François Hollande publie un livre au vitriol intitulé "Merci pour ce moment", et qui relate sa vie à l'Elysée aux côtés du chef de l'Etat.On imagine difficilement une relation sereine et apaisée entre eux.